Bilan du BEPC à Matam : 6 candidats et 4 surveillants éliminés pour fraude (DCE)

Ibrahima 2 Barry, directeur communal de l'éducation de Matam

Après cinq jours d’évaluation, place au bilan du BEPC (Brevet d’études du premier cycle), qui a pris fin hier, mercredi 15 juin 2022. Dans la commune de Matam, à Conakry, cet examen national a été émaillé de quelques cas de fraude, dont les auteurs ont été démasqués et sanctionnés.

C’est le directeur communal de l’éducation, Ibrahima 2 Barry, qui l’a fait savoir dans un entretien qu’il a accordé à Guineematin.com, ce jeudi 16 juin 2022.

« Au niveau du BEPC, il y a eu quelques anomalies constatées. Il y a eu des candidats qui ont tenté de frauder. Il y a eu des surveillants qui ont été négligeants, ils n’ont pas bien assuré leur service de surveillant. Donc, ils n’ont pas respecté les règlements généraux (qui régissent les examens nationaux, ndlr). Et nous, nous avons appliqué les règlements. C’est pourquoi, au niveau des 14 centres dans notre commune, il y a eu 6 candidats qui ont été éliminés des suites de fraude. Ces cas de fraude, c’est soit par substitution ou des candidats qui avaient des téléphones par devers eux. Il y a eu aussi 4 surveillants qui ont été remplacés. Rassurez-vous que ces candidats et ces surveillants-là sont à la disposition de la sécurité. Notre rôle, c’est de travailler et de dénoncer, mais la suite, c’est la sécurité et la justice qui s’en occupent. Donc, ce sont les quelques anomalies que nous avons enregistrées au niveau du BEPC dans la commune de Matam », a-t-il indiqué le responsable éducatif.

En dehors de ces cas de fraude, le DCE de Matam soutient que le BEPC s’est déroulé dans de très bonnes conditions dan cette commune de Conakry. Et cette réussite, dit-il, est à mettre à l’actif du ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, qui a tout mis en œuvre pour assurer une meilleure organisation des examens nationaux. « Je salue la façon dont notre ministre Guillaume Hawing a organisé la sécurisation des épreuves. Du choix des épreuves jusqu’au niveau de l’ouverture des épreuves dans le centre d’examen, tout est sécurisé. Tout se fait sous l’œil vigilant d’un agent ou des agents de la sécurité. Ce qui fait qu’à date, nous ne pouvons pas parler de fuite au niveau de ces examens.

Parce qu’il faut faire la différence entre la fuite et la fraude. La fuite, c’est quand l’épreuve apparaît avant son lancement. Là, on parlera de fuite. Si c’est après le lancement des épreuves, là on parlera de fraude. Mais je crois que cette année, toutes les dispositions sont prises, à savoir : la large explication des règlements généraux, le serment prêté par les surveillants, la sécurisation des épreuves et même le confinement des acteurs qui doivent choisir des épreuves. Je crois que cela a porté fruit, ne serait-ce que pour le moment. Et nous prions pour que le baccalauréat aussi se passe dans les mêmes conditions. De passage, nous avons salué les surveillants qui ont mérité la confiance au niveau de ces deux examens », a dit M. Ibrahima 2 Barry.

Il a aussi mis l’occasion à profit pour adresser un message aux surveillants qui seront dans les centres d’examen du baccalauréat, qui débute demain, vendredi 17 juin. Le DCE de Matam leur demande d’appliquer strictement les règlements généraux des examens nationaux pour empêcher tout cas de fraude dans sa commune.

« Nous lançons un appel à ceux-là qui sont retenus pour le baccalauréat de faire la même chose : de respecter les règlements généraux, de se dire que l’évaluation de ces enfants-là, c’est nous-mêmes que nous évaluons. Parce que nous voulons préparer les cadres de demain. Donc, ils doivent se comporter comme il se doit pour nous permettre d’avoir un baccalauréat crédible, qui peut être représentatif sur le plan national ».

Mohamed Guéasso DORE pour Guineematin.com

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