« Ne faites pas d’enfants, si vous ne pouvez pas les élever… », s’énerve la ministre de l’action sociale

Aïcha Nanette Conté, ministre de l’action sociale, de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables

C’est avec plein de détermination que la ministre de l’action sociale, de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, Aïcha Nanette Conté, s’est exprimée ce jeudi, 16 juin 2022, sur l’exploitation des enfants en Guinée. Dans un entretien accordé à un parterre de journalistes en marge du conseil des ministres à Kindia, elle a fait part de son intention de lutte vigoureusement contre cette pratique dégradante infligée aux enfants dans notre pays. Elle assure que désormais l’heure n’est plus à la sensibilisation des familles, mais à faire respecter la loi pour sauver les enfants des mauvaises mains, rapporte la rédaction de Guineematin.com à Kindia.

Cette sortie musclée de la ministre de l’action sociale s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la journée de l’enfant africain, une journée célébrée le 16 juin de chaque année depuis 1991 en souvenir aux massacres de centaines d’enfants à Soweto (en Afrique du Sud) en 1976 par le régime de l’apartheid. Et, visiblement très déçue de savoir que l’exploitation des enfants est encore la pratique favorite de certaines personnes en Guinée, Aïcha Nanette Conté a promis de sévir. En tout cas, à ceux qui ne se sentent pas prêts d’élever des enfants et de les encadrer convenablement, la ministre de l’action sociale leur conseille de ne pas faire d’enfant pour éviter de tomber sur le coup de la loi.

Aïcha Nanette Conté, ministre de l’action sociale, de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables

« Ces enfants que Dieu a bien voulu nous donner, nous devons en prendre soin. Nous devons respecter leurs droits, leur donner la parole et l’occasion de se réjouir, les mettre dans les écoles. Quels que soient nos moyens, ayons l’amabilité et le devoir de les mettre dans un établissement scolaire et les conduire à y rester jusqu’à la fin des études… C’est devenu une culture pratiquement pour certaines catégories de la société africaine, et guinéenne en particulier, de pouvoir prendre l’enfant des autres et de les exploiter. De toute façon, l’exploitation des enfants est interdite en Guinée. Au même titre que nous nous battons contre les violeurs, de la même façon nous n’allons plus continuer dans les sensibilisations des familles. Maintenant nous allons commencer à faire respecter la loi pour les enfants. Parce que la place des enfants n’est pas dans les marchés. Chaque enfant est issu d’une femme et d’un homme, c’est-à-dire d’une famille. Si on n’a pas les possibilités d’élever les enfants, de les encadrer comme il le faut, qu’on en fasse pas ; ou bien aller les donner à des personnes susceptibles de mieux s’occuper d’eux », a martelé Aïcha Nanette Conté.

A noter que la ministre de l’action sociale, de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, Aïcha Nanette Conté, se trouve dans la région de Kindia dans le cadre de l’immersion gouvernementale.

De Kindia, Mohamed M’Bemba Condé et Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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