Grâce à l’appui de l’Union européenne au service public de l’eau, la santé des populations en Haute Guinée et en Guinée forestière a été améliorée

L’amélioration de l’accès à des sources d’eau potable en milieux rural et semi-urbain a un impact positif sur la santé des populations, en particulier sur la morbidité et la mortalité des enfants et des jeunes. En Guinée, il a été identifié comme une des actions prioritaires pour contribuer à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement 4 et 7 (réduire la mortalité infantile et préserver l’environnement).   

C’est dans ce cadre que le Projet d’Appui au service public de l’eau – initiative Objectif du millénaire pour le développement (ASPE-iOMD) a été lancé en avril 2013 sur financement de Union européenne pour un montant total de 8,4 millions d’euro (près de 75 milliards GNF). Une convention de délégation avait été signée avec l’UNICEF qui en a assuré la mise en œuvre en partenariat avec le Service National d’Aménagement des Points d’Eau (SNAPE).

Le projet a pris fin en avril 2021 et un atelier de restitution a été organisé en avril 2022 à la Délégation de l’Union européenne à Conakry pour restituer les résultats de son évaluation finale.

L’objectif du projet consistait à œuvrer pour améliorer la santé des populations par la mise à disposition d’une eau propre et la promotion de comportements et systèmes de gestion visant à en préserver la qualité. Plus spécifiquement, il visait à :

  • Appuyer le processus de mise en place et de consolidation du Service Public de l’Eau (SPE) au niveau national, avec un focus sur les régions de Kankan et de Nzérékoré ;
  • Renforcer des infrastructures d’adduction d’eau potable (AEP) dans ces deux régions ;
  • Améliorer les pratiques d’hygiène et renforcer les ouvrages d’assainissement de base dans les mêmes régions.

L’évaluation du projet démontre l’atteinte de ces objectifs à travers une série de sept résultats principaux :

  1. Le Service National d’Aménagement des Points d’Eau (SNAPE) a vu ses capacités renforcées et a joué son rôle d’appui conseil auprès des communes à travers des équipes compétentes et opérationnelles.

 

  1. La mise en place et la formation des Unités de Gestion du Service Public de l’Eau (UGPSE) qui s’occupent, entre autres, du contrôle de l’exploitant, l’entretien des installations et la rémunération des fontainières. Dans la région de Kankan par exemple, l’UGPSE de Kanifara gère un réseau de 10 bornes fontaines qui dessert un village de plus de 4 000 habitants.

 

  1. La construction de 14 adductions d’eau potable (AEP) dont 10 en Guinée Forestière et 4 en Haute Guinée qui alimente en eau potable plus de 70 000 habitants.

 

  1. L’équipement de 22 forages de pompes à motricité humaine (PMH) mis en œuvre dans le cadre de la convention de contribution de l’UNICEF. Ce qui a permis d’améliorer les conditions de vie de 35 536 personnes dans 22 communautés vulnérables.

 

  1. La réalisation de 51 ouvrages d’assainissement (convention de contribution de l’Unicef).

 

  1. La ccertification de 563 villages « Fin de la défécation à l’air libre » (FDAL), et l’éducation à l’hygiène a été renforcée dans 42 écoles (grâce à la convention de contribution de l’Unicef).

 

  1. 14 communes rurales ont bénéficié de financements de micro-projets pour la construction/réhabilitation d’infrastructures d’eau potable et d’assainissement.

Ces réalisations ont permis d’améliorer substantiellement la santé des populations grâce à la mise à disposition d’une eau potable en quantité et en qualité.

Plus globalement, la mise en œuvre du projet ASPE-iOMD a permis de mettre en exergue la pertinence d’associer les acteurs des secteurs de l’eau, de la décentralisation et de la santé pour obtenir des résultats qualitatifs et durables.

L’Union européenne continue à agir dans cette dynamique et reste mobilisée pour contribuer à améliorer le cadre de vie des populations guinéennes en matière d’accès à la santé et à l’assainissement. D’où, entre autres, les projets PASA et Sanita.

Fin

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