Conakry : grâce au PARAJ, l’ONG MDT et l’université Kofi Annan signent une convention de partenariat

L’université Kofi Annan de Guinée et l’ONG Mêmes Droits pour Tous (MDT) sont désormais liées par une convention de partenariat. L’institution d’enseignement supérieur et l’organisation de défense des droits de l’homme ont signé le document hier, mardi, 21 juin 2022, à Conakry. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du PARAJ (Projet d’appui au renforcement de l’accès à la justice des personnes les plus vulnérables) en Guinée, a appris Guineematin.

Financé par l’Union européenne dans le cadre du 11ème fonds européen de développement (FED), le PARAJ est mis en œuvre par l’ONG Coginta, en partenariat avec les ONG nationales, les Mêmes Droits pour Tous (MDT) et l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du citoyen (OGDH), ainsi que l’ONG Avocat Sans Frontières (ASF), en charge du volet formation sur ce projet.

Globalement, il vise à appuyer les organisations de la société civile (OGDH et MDT), en matière de consolidation de l’État droit, à travers le renforcement de l’accès à la justice des personnes vulnérables et la lutte contre l’impunité en République de Guinée. Et l’un des objectifs de ce projet est de susciter l’intérêt des jeunes étudiants aux questions de défense des droits de l’homme, en leur offrant des stages pratiques au sein des cliniques juridiques qui existent en Guinée. C’est dans ce cadre donc que l’université Kofi Annan de Guinée a été choisie pour signer une convention de partenariat avec l’ONG MDT.

Marguerite Tewa Camara, directrice pays du Coginta

Selon Marguerite Tewa Camara, la directrice pays de Coginta en Guinée, ce partenariat permettra aux étudiants de la faculté Droit de cette institution d’enseignement supérieur, de bénéficier de stages pratiques offerts par l’organisation de défense des droits de l’homme. « On est venus vers l’université Kofi Annan pour faire bénéficier aux étudiants de cette université ces opportunités de stage. Donc, nous, en tant que structure coordinatrice de la mise œuvre de ce projet, nous nous réjouissons de cet aboutissement.

Et l’aboutissement a eu lieu, parce que l’université nous a accueillis et a accepté la démarche que nous avons engagée. Pour cela, je renouvelle mes remerciements à ses responsables. Mais ça a aussi eu lieu parce que nos partenaires, notamment MDT, ont accepté de procéder à la signature de cette convention. Et c’est MDT qui va recevoir les étudiants. Après cette signature, c’est le MTD qui va être l’interlocuteur direct de l’université pour discuter de la mobilisation des étudiants », a indiqué Marguerite Tewa Camara.

Par rapport justement au choix des étudiants, le coordinateur de l’ONG Mêmes Droits pour Tous (MDT) précise qu’il y a des critères dont il faut tenir compte. « Nous avons un certain nombre de critères que nous prenons en compte. Il doit s’agir notamment des étudiants réguliers aux cours, qui ont suivi les cours. Deuxièmement, il faut que l’étudiant ait un bon niveau en droit : être parmi les meilleurs de sa promotion ou les meilleurs de sa classe. Troisième critère, c’est celui du genre : il faut privilégier les deux sexes. Il ne s’agit pas de prendre que les hommes à l’exclusion des femmes. Parce que nous sommes une ONG de défense des droits de l’homme, donc nous avons l’aspect genre.

Les groupes que nous allons solliciter de la faculté de Droit, il faut que ça soit des groupes paritaires. Si c’est quatre personnes, il faut que ça soit deux femmes et deux hommes. Le stage que nous offrons, c’est un stage de trois mois pour permettre aux bénéficiaires de connaître la pratique du droit. Parce que nous allons les emmener dans les cours des tribunaux, nous allons les emmener dans l’administration de la justice dans son ensemble, nous allons les emmener dans les établissements pénitentiaires, mais aussi au niveau des services sociaux ou nous enregistrons un certain nombre de cas que nous assistons », a fait savoir Adrien Tossa Monthio.

Temani Moncef, recteur de Kofi Annan

De son côté, le recteur de l’université Kofi Annan de Guinée, Temani Moncef, a exprimé sa joie par rapport au choix porté sur son institution pour bénéficier de cette opportunité. « Je réitère mes remerciements pour votre présence et de votre choix de Kofi Annan pour la signature de cette convention. Et j’espère que nous allons avoir du travail ensemble et que nos étudiants vont bénéficier également de cette convention, surtout dans l’insertion professionnelle. Et dans l’insertion, on a un service spécialisé pour aider les étudiants pour trouver des stages ou pour être recrutés dans certains établissements, que ce soit dans la fonction publique ou dans le privé », a dit le recteur.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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