Page noire : décès d’Elhadj Sy Amadou ou la fin tragique d’un homme bien

Feu Elhadj Amadou Sy

Elhadj Sy Amadou, 59 ans, a été arraché à l’affection de ses parents, de ses amis et de ses alliés, victime d’un accident de circulation brutal, le mardi 21 juin 2022, à Gbantama, dans la préfecture de Dubréka. Il a été inhumé le lendemain, mercredi, au cimetière de Toumanyah, dans la commune urbaine de Dubréka en présence d’une foule de personnes affligées par sa triste disparition.

Originaire du village de Kaïlondji-Dando, dans la Sous-préfecture de Sogolon, où il a fait ses études primaires, Sy Amadou comme on l’appelait communément, a fait son collège à Sinta, avant d’aller faire le lycée à Télimélé-Centre, plus précisément au Lycée Ley Wendou. Le Baccalauréat en poche, il a été admis à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry d’où il est sorti avec un diplôme d’ingénieur électromécanicien.

Au début de sa carrière professionnelle, il travaille pendant deux ans à la Société aurifère de Siguiri avant de rejoindre la SACOBA, à Boffa. Après la fermeture de cette société, il collabore par la suite avec la défunte Société de télécommunication de Guinée (Sotelgui), puis avec la Société guinéenne de pétrole (SGP). Ici et là, il donnait le meilleur de lui-même dans son domaine d’expertise : la mécanique.

Depuis un certain temps, il s’était installé à son propre compte pour jouir de plus d’autonomie et d’indépendance. Ainsi, il réussissait à allier son travail d’ingénieur à celui d’entrepreneur dans le domaine du bâtiment et même de l’agriculture.

C’est justement à revenant d’un de ses chantiers de Dubréka qu’il a subi l’accident mortel qui l’a emporté. Il avait bien garé sa voiture aux abords de la route nationale Conakry-Boké pour chercher à aller accomplir la prière d’Açr de l’autre côté de la route. C’est alors que surgi une voiture roulant à tombeau ouvert, qui l’a mortellement heurté et trainé sur plusieurs mètres. Transporté d’urgence à l’hôpital préfectoral de Dubréka, il a été déclaré mort.

L’annonce de son décès a eu l’effet d’une bombe, tant l’homme s’était forgé une place de choix au sein de sa communauté d’origine. Et même au-delà. Son engagement, sa disponibilité, ses conseils avisés et sa générosité pour les projets d’intérêts communautaires (mosquées, poste de santé, école, forage) ont été unanimement relevés lors de ses funérailles, mais aussi lors des conversations en privé depuis l’annonce de son décès.

Le défunt était marié à deux femmes et père de quatre enfants (deux garçons et deux filles).  Ses parents, amis et alliés de Kaïlondji-Dando, de Sogolon, de Télimélé et d’ailleurs remercient tous ceux qui, de près ou de loin, ont compati à leur douleur suite à ce décès. Qu’Allah Accueille le défunt dans le paradis.

Bachir Sylla pour Guinee-eco.info

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