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Conakry : 1ère édition de la journée nationale de partage des acquis de la biologie médicale en Guinée

Dans le souci de faire connaître les domaines d’intervention, les acquis et perspectives de la Biologie Médicale en Guinée, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a lancé la Journée Nationale de Partage des Acquis de la Biologie Médicale en Guinée, intitulée JONABIOMEG 2022. Une initiative conçue à travers la Direction nationale des laboratoires (DNL) en collaboration avec les partenaires techniques et financiers. C’était dans la journée d’hier, mardi 28 juin 2022 à Conakry, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon les organisateurs, la Biologie Médicale, épine dorsale de tout système de santé, maillon fort de la chaîne de surveillance, reste négligée. La journée a été célébrée sous le thème « la biologie médicale et la qualité des examens ».

Cette journée de partage a eu pour objectifs de présenter aux acteurs et autres partenaires techniques et financiers les acquis de la direction nationale des laboratoires ces dernières années. Les points suivants ont été abordés par les participants : autorités de régulation et politique national de la biologie médicale en Guinée ; Cartographie nationale des laboratoires de biologie médicale en Guinée ; Participation des laboratoires au système national de surveillance en Guinée et tant d’autres.

Dr Bachir Kanté, Conseiller du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, qui a représenté le ministre à la cérémonie, a félicité la direction nationale des laboratoires pour le travail acharné qu’elle exécute. Il n’a pas manqué de rappelé les immenses défis qui attendent la structure. « Mes félicitations vont à l’endroit de la direction nationale des laboratoires qui s’est battu tout ce temps. Et vous voyez au jour d’aujourd’hui, nous voyons apparaître une nouvelle dynamique, c’est-à-dire rassembler tous ces professionnelles pour parler des acquis que nous avons par rapport à la biologie médicale. Et au jour d’aujourd’hui, notre nation est comptée parmi celles avec lesquelles on peut compter en matière de santé, de qualité et de service rendu au niveau des laboratoires… Il faut savoir aussi que les défis qui sont là au jour d’aujourd’hui sont immenses pour cette dynamique que la direction a eu à prendre pour faire de cette journée des acquis de ce nous avons. Ça nous permet d’avoir, si vous voulez, une base par rapport à ce que nous avons déjà eu. Et à partir de là, j’espère qu’on peut se projeter avec des objectifs bien concrets, avec des objectifs qui seront bien réalistes et surtout avec lesquels on pourra vraiment aboutir pour la meilleure santé de notre population », a dit Dr Kanté.

Pour sa part, Pr Mandjou Diakité, directeur national des laboratoires, a mis l’accent sur le manque de financement qui frappe la structure qu’il dirige. « Les laboratoires jouent un rôle déterminant dans tous les programmes d’élimination et de prévention des maladies en fournissant en temps voulu des informations exactes pour étayer la prise en charge des patients et la surveillance de la maladie. Malgré les progrès accomplis suite aux différents résolutions et déclarations des examens à Maputo en 2008, à Yaoundé en 2009, à Kampala en 2010 et Kigali bien sûr pour renforcer les capacités des laboratoires, il y a encore des défis à relever. Il s’agit notamment, d’un manque de priorité en terme de financement, de planification et de prestations de service. Selon l’organisation mondiale de la santé, 47 % de la population mondiale a peu ou pas accès au diagnostic. La pandémie du Covid-19 a mis en évidence l’importance cruciale des laboratoires pour la couverture sanitaire universelle. En effet, selon l’OMS, chaque dollar investit dans le diagnostic rapporte plusieurs dollars en prestations », a-t-il souligné.

Plus loin, Pr Mandjou Diakité a fait savoir ce qui va être fait concrètement durant cette journée d’échanges. « Sans de diagnostic précis, le traitement est aveugle. Durant cette journée de partage, nous voulons faire un bilan des acquis de la biologie médicale en Guinée sous le leadership du ministère de la Santé et de l’hygiène Publique en restituant à travers quelques communications les réalisations des projets appuyés par les partenaires techniques et financiers dans le cadre du renforcement du système de laboratoire. Permettez-moi de remercier l’ensemble des partenaires pour leur contribution significative pour l’atteinte des résultats. Je voudrais profiter de cette occasion pour rassurer que la direction nationale des laboratoires, sous le leadership du ministère, continuera à accompagner les réformes engagées pour assurer une meilleure qualité des prestations de laboratoire aux populations guinéennes ».

Professeur Aboubacar Diakité

Dr son côté, Professeur Aboubacar Diakité, le représentant des partenaires techniques et financiers à cette cérémonie, de la fondation Mérieux, a dit l’intérêt pour ce genre d’activités au bénéfice des populations guinéennes. « Il y a un acte très important qui est celui d’accroître l’accès des populations vulnérables aux diagnostics par le renforcement des laboratoires de biologie clinique dans les systèmes nationaux de santé. Donc, il est une conviction pour la fondation Mérieux que la clinique seule ne peut venir à bout des maladies infectieuses sans des dispositifs fiables de diagnostic de biologie médicale qui permet la prise en charge correcte de ses maladies… En Afrique de l’Ouest, les maladies infectieuses, en effet, occupent le peloton des cercles des problèmes de santé qui frappent durement les populations à ressources limitées. Cette situation a permis à la Guinée de prendre conscience davantage de la sagesse des capacités de son système de santé en matière de biologie médicale qui n’avait pas permis à la Guinée de voir certaines épidémies comme Ebola. Et c’est ainsi que les initiatives sont nées. Et ces initiatives se focalisent particulièrement sur l’amélioration de la biologie médicale au sein de nos structures sanitaires », a laissé entendre Professeur Diakité.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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