Cellou Baldé aux Forces vives : « il faut exiger la dissolution du CNT et du gouvernement »

Mamadou Cellou Baldé, coordinateur des fédérations de l’UFDG de l’intérieur

Pour Mamadou Cellou Baldé, responsable des fédérations de l’UFDG de l’intérieur, l’évolution de la transition montre qu’il n’y a plus d’autres alternatives. A ses yeux, la seule solution aujourd’hui est la suspension de la charte de la transition, la dissolution du CNT et du gouvernement de Mohamed Béavogui, et la mise en place d’un gouvernement de transition. C’est pourquoi, il demande aux Forces vives de la nation de tourner la page du dialogue avec les autorités et d’exiger la satisfaction de ces revendications.

« A l’allure où vont les choses, je suggérerais aux Forces vives de la nation, en lieu et place de tout dialogue, d’exiger la suspension de la charte de la transition qui doit être rédigée à nouveau, la dissolution du gouvernement et la dissolution du CNT. Qu’on mette en place un gouvernement d’union nationale devant conduire le reste de la transition dans un délai plus raisonnable. Nous les acteurs politiques et l’ensemble des Forces vives, si nous ne voulons pas fatiguer la population qui nous soutient, nous devons nous laver les mains sur ce semblant de dialogue et sortir dans les rues pour exiger le retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Si vous voyez que Foniké Menguè et ses collègues du FNDC ont été libérés après leur arrestation, c’est parce qu’il y a eu des manifestations de rue pendant trois jours. Ils étaient persuadés que s’ils n’étaient pas libérés, la fête de Tabaski ne pouvait pas être célébrée dans le calme. Nous les acteurs politiques et les autres acteurs, nous devons sortir de ce qu’on appelle du surplace, en demandant la dissolution du CNT et du gouvernement, et la mise en  place d’un gouvernement d’union nationale », a déclaré ce responsable de l’UFDG sur les ondes de la radio GPP FM de Labé, ce lundi 11 juillet 2022.

Selon l’ancien député uninominal de Labé, plusieurs facteurs motivent sa position. Et le dernier en date, c’est la décision du président du CNT, Dr Dansa Kourouma, de mettre en place un comité Ad-hoc chargé de rédiger l’avant-projet de la nouvelle constitution. « Comment comprendre que quelqu’un qui n’est même pas élu, puisse décider comme ça de mettre en place un comité Ad-hoc en lieu et place de la commission des lois, qui est prévue dans le cadre du règlement intérieur que tous les conseillers du CNT ont voté ?

Et de l’autre côté, vous avez vu la liste qu’il a faite pour rédiger ce qui va être la loi fondamentale, la constitution de notre pays, il a exclut carrément des communautés importantes de ce pays. C’est extrêmement grave. Si Dansa Kourouma n’est pas arrêté dans son élan, il risque de brûler le pays », a laissé entendre Mamadou Cellou Baldé.

A rappeler que le CNRD (la junte militaire) a ordonné la suspension de toutes les activités liées à la rédaction de la nouvelle constitution. Cette décision fait suite au tollé suscité par le comité Ad-hoc mis en place par le président du CNT.

De Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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