Arrestation brutale de Foniké Menguè et Cie : le FNDC annonce une plainte contre Charles Wright

A peine installé dans ses nouvelles fonctions de ministre de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright est visé par une procédure judiciaire. Le FNDC (Front national pour la défense de la constitution) annonce qu’il va porter plainte contre lui auprès du Conseil supérieur de la magistrature. Une plainte qui fait suite à la récente interpellation de Foniké Menguè, Djanii Alfa et Mamadou Billo Bah, sur instruction de celui qui était alors procureur général près la Cour d’appel de Conakry. C’est Ibrahima Diallo, le responsable des opérations de la coordination nationale du FNDC, qui a fait cette annonce ce mercredi, 13 juillet 2022.

Ibrahima Diallo, Responsable des Opérations du FNDC, Coordinateur de Tournons La Page Guinée

« Le procureur Charles Wright a assumé l’intervention illégale des policiers dans nos locaux, il a assumé que c’est lui qui ordonné à ces policiers-là de procéder aux arrestations illégales de nos camarades du FNDC. Et comme c’est un magistrat, vous savez qu’il y a le Conseil supérieur de la magistrature. Nous allons saisir nos avocats pour voir quelle est la bonne démarche à mener pour pouvoir porter nos griefs contre le procureur Charles Wright devant le Conseil supérieur de la magistrature. Mais aussi, nous allons informer le Haut-commissariat aux droits de l’homme. Les droits de nos responsables ont été violés. Donc il est de notre responsabilité de pouvoir documenter ces cas de violations des droits de l’homme », a dit Ibrahima Diallo.

Les activistes de la société civile Oumar Sylla, alias Foniké Menguè (coordinateur national du FNDC) et Mamadou Billo Bah (responsable de la mobilisation et des antennes du FNDC), et le rappeur Alpha Midiaou Bah, alias Djanii Alfa (responsable de la citoyenneté active du FNDC) ont été violemment interpellés le 5 juillet 2022 par des agents de la police, alors qu’ils animaient une conférence de presse au siège du FNDC, à Conakry. Accusés d’avoir commis des faits d’injures publiques, outrage à magistrat, trouble à l’ordre public et à la sécurité publique par le biais d’un système informatique et complicité, à travers des publications faites sur Facebook, ils ont été jugés et relaxés par la justice.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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