Banquiers vs magistrats : l’Avocat Général Mohamed Lamine Diallo annonce des poursuites contre la FESABAG

Abdoulaye SOW, secrétaire général de la FESABAG

Dans un courrier en date de ce jeudi, Mohamed Lamine Diallo demande au procureur de la République près le Tribunal de première instance de Kaloum d’engager des poursuites judiciaires contre les responsables de la Fédération Syndicale des Banques, Assurances et Micro finances de Guinée (FESABAG). Il est reproché à Abdoulaye Sow et Cie des propos diffamatoire et qui porteraient atteinte « au respect dû à la Justice ».

Alors que les travailleurs des banques terminaient à peine leur manifestation, organisée dans la matinée de ce jeudi, 14 juillet 2022, c’est une autre « attaque » qui tombe ! Eux qui espéraient apprendre que les décisions judiciaires contre leurs deux banques « condamnées » sont rapportées sont plutôt poursuivis. L’avocat général estime que leur déclaration d’hier est diffamatoire et leur colle un procès ou tout au moins en demande au procureur de Kaloum.

« II a été porté à la connaissance du Parquet général par voie de presse et relayée dans les réseaux sociaux la déclaration de la Fédération Syndicale des Banques, Assurances et Micro finances de Guinée (FESABAG) à travers son secrétaire général en date du 13 Juillet 2022 », introduit Mohamed Lamine Diallo. 

« Il résulte de cette déclaration les propos suivants: c’est avec une profonde déception que nous avons appris la récidive de l’arnaque de nos banques à travers des décisions de justice peu orthodoxes à travers des clients indélicats pour mettre nos institutions en péril… aujourd’hui les condamnations de ECOBANK et AFRILAND FIRST BANK par suite des crédits accordés à des clients en complicité avec des magistrats véreux sont une parfaite illustration du dysfonctionnement et la volonté manifeste de nuire voire mettre en péril nos institutions financières… dans cette logique la FESABAG dans son rôle régalien de défense du travail et des travailleurs ne cautionnera et n’acceptera jamais cette envie machiavélique de contribuer à la fermeture de nos institutions. Ces pratiques d’un autre âge ne passeront jamais », précise l’Avocat Général.

« Ces propos sont constitutifs des infractions d’atteintes au respect dû à la Justice, de diffamation et d’injures à l’encontre de l’Institution Judiciaire et des Magistrats. Des faits prévus et punis par les dispositions des articles 363, 364 et 739 du Code pénal », a indiqué monsieur Diallo, avant d’instruire au procureur de Kaloum « d’engager sans délai des poursuites judiciaires contre les présumés auteurs conformément aux dispositions des articles 40 et suivants du Code de procédure pénale ».

À suivre !

Mamadou Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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