Conakry : le MESRSI lance les travaux de réflexion sur les innovations dans l’enseignement supérieur

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, à travers la direction générale de l’innovation, a lancé ce lundi, 18 juillet 2022, les ateliers de réflexion sur les innovations dans l’enseignement supérieur. Cette initiative vise à combattre le chômage et créer des opportunités pour l’amélioration de l’employabilité des jeunes diplômés. La cérémonie de lancement des travaux a été présidée par la ministre, Dr Diaka Sidibé, en compagnie de son homologue de l’information et de la communication, Rose Pola Pricemou, a constaté un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

C’est dans un réceptif hôtelier de Conakry que se tient cette rencontre, qui va durer trois jours. Les travaux seront marqués par des panels de réflexion sous forme de débat d’idées, de contributions et d’amendements, selon les spécificités et remarques de chacune des entités représentées, dans le but de former les étudiants à l’entrepreneuriat, dans un cadre universitaire et professionnel favorisant la création d’entreprise. Selon la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, trois activités sont à l’ordre de ces ateliers, à savoir : la création du statut étudiant-entrepreneur, le déploiement des espaces numériques de travail (ENT) dans les institutions d’enseignement supérieur et la politique des stages et alternance.

Dr Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation

« L’inscription de ces activités sur ma feuille de route découle d’un constat, celui d’un système à l’épreuve des méthodes traditionnelles, avec un besoin de renouveau. Nous avons donc décidé d’adopter une approche par problème pour répondre aux problématiques majeures de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés. La notion d’approche par problème et par projet consolidée par des recherches scientifiques constitue un changement de paradigme assez radical dans l’enseignement supérieur. Elle est une méthode d’apprentissage basée sur le principe d’utiliser des problèmes comme point de départ pour l’acquisition et l’intégration de nouvelles connaissances », a expliqué Dr Diaka Sidibé.

Selon elle, « cette approche offrira une certaine autonomie aux étudiants (la mise en place des ENT en fait foi) ; mettra l’accent sur les activités d’exposition précoce des étudiants au monde professionnel via l’alternance ; et donnera un écho aux actions initiées par l’étudiant plutôt que par l’enseignant (statut étudiant-entrepreneur pour booster la créativité) ; bon nombre de cas d’école laissent penser que ces modes de formation pourraient avoir des effets positifs sur la motivation, les capacités d’autorégulation, la profondeur des apprentissages, le développement des habiletés sociales et des compétences cognitives de haut niveau des étudiants », a fait savoir la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.

 Au-delà de l’étudiant, Dr Diaka Sidibé souligne que la réalisation à bon escient de toutes ces activités « aura un impact considérable au sein de notre écosystème tout en entier avec pour objectifs : d’initier et de former nos étudiants à l’entreprenariat parallèlement à leur cursus universitaire faisant d’eux à la fin de leurs études de potentiels entrepreneurs qui pourraient créer leur propre entreprise et s’épanouir sans forcément prétendre à un travail salarial dans le secteur privé ou à la fonction publique. Ce qui va contribuer à réduire la courbe de chômage en favorisant la création d’emploi et la croissance économique, facteurs indispensables pour le développement économique d’une nation. À travers la politique des stages et alternance, l’objectif est de faciliter l’insertion socioprofessionnelle des étudiants à travers l’apprentissage pratique en milieu professionnel et en adéquation avec les formations théoriques qu’ils reçoivent à l’université ».

De son côté, Mme Keïta Aminata Deen Touré, directrice générale de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, a fait savoir que ce projet vient en réponse à l’émergence de nouvelles formes de travail comme l’entrepreneuriat ou le travail indépendant, afin de booster l’employabilité et réduire le chômage des étudiants. 

Mme Keita Aminata Deen Touré, Directrice Générale de l’innovation au ministère de l’Enseignement Supérieur

« En dépit des efforts consentis, le chômage des jeunes diplômés reste un problème majeur dans le développement économique et social de notre pays. Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, à travers la direction générale de l’innovation, a décidé de mobiliser l’ensemble des acteurs concernés autour de la table pour réfléchir ensemble et trouver des solutions idoines sur les thématiques citées un peu plus haut, afin de booster l’employabilité des jeunes diplômés, réduire le chômage des étudiants, mettre en place un dispositif pilote d’accompagnement à la création d’entreprise au sein des institutions d’enseignement supérieur (IES), orienter les besoins de formation en tenant compte des réalités du marché de l’emploi, concevoir et développer des espaces numériques de travail dans les institutions d’enseignement supérieur (IES)…

Dans un monde connecté et en mutation exponentielle, les générations futures se voient confrontées à de nouvelles attentes et de nouveaux défis. Nous avons, d’une part, la génération Y qui dirige actuellement l’économie du partage, et la génération Z qui fait son entrée sur le marché du travail. Cela s’accompagne de l’émergence de nouvelles formes de travail, comme l’entrepreneuriat ou le travail indépendant. En conséquence, il est devenu plus crucial que jamais d’appuyer l’expansion et le développement des compétences des jeunes étudiants et diplômés sur le marché de l’emploi pour soutenir le travail de demain », a-t-elle déclaré, précisant que « l’une des stratégies du ministère pour faire face à cette problématique de l’emploi consiste à renforcer les talents de ces étudiants et diplômés ».

Aminata Deen Touré ajoute que cela est réalisé en intégrant des normes permettant d’institutionnaliser le statut de l’étudiant-entrepreneur, de développer la capacité des étudiants et diplômés et ainsi créer des travailleurs et innovateurs de demain.

Malick Diakité pour Guineematin.com 

Tel : 626-66-29-27 

Facebook Comments Box