Le front national pour la défense de la constitution (FNDC) devrait entamer demain, jeudi 28 juillet 2022, sa série de « manifestations citoyennes et pacifiques » pour réclamer au CNRD (la junte militaire au pouvoir en Guinée) un chronogramme raisonnable et un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Mais, ces manifestations n’ont pas eu l’avis favorable des autorités. Les mairies de Matoto, Matam et Kaloum se sont opposées à la tenue de la marche pacifique de ce jeudi dans leurs communes. Et, le procureur général près la cour d’appel de Conakry a menacé d’engager des poursuites contre les organisateurs de cette marche. Mais, ces menaces du parquet général semblent galvaniser davantage le FNDC.
Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com hier, mardi 26 juillet 2022, Alseny Farinta Camara, le responsable à l’organisation du FNDC, a martelé qu’ils n’ont rien à foutre « d’un parquet corrompu ». Il a aussi dénoncé une tentative d’intimidation et a lancé un appel pour une mobilisation massive des populations pour exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
« Cette sortie du parquet contre les membres du FNDC est une habitude des magistrats corrompus dans notre pays. Nous pensons que la sortie du parquet est une instrumentalisation éhontée de la justice guinéenne pour intimider les citoyennes pro-démocraties et les leaders du FNDC. Mais, on s’en fout d’un parquet corrompu à la solde du CNRD et qui viole systématiquement la déclaration universelle des droits de l’homme et la charte de la Transition. Les manifestations du 28 juillet et du 04 août prochain sont maintenues. Et, nous demandons à la population de sortir massivement pour exiger de manière pacifique le retour rapide à l’ordre constitutionnel en Guinée », a dit Alseny Farinta Camara.
Abdallah Baldé pour Guineematin.com
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