Gueckédou : après l’assassinat d’un enfant de 3 ans, des citoyens en colère réclament la vérité

Entre les populations de la commune rurale de Kondembadou, relevant de la préfecture de Gueckédou et celles de Panziazou, une commune rurale relevant de la préfecture de Macenta, la tension reste très vive ; et, cela, depuis quelques jours, a appris Guineematin.com de source locale.

Selon Alexi Ilandouno, un des jeunes du District de Taouléla, une localité de la commune rurale de Panziazou, tout est parti de la mort de Koly Kamano, un enfant de trois ans, assassiné lundi dernier par une dame nommée Jeannette Lélano, dans la Sous-préfecture voisine de Kondebadou à Gueckédou.

Kondembadou et Panziazou, rappelons-le, sont deux communes rurales limitrophes. La première relève de la préfecture de Gueckédou et la seconde du territoire de Macenta.

A en croire Alexi Ilandouno, la présumée meurtrière Jeannette Lélano, après la commission de son forfait, aurait déclaré à la police que la maman de l’enfant, Marie Kamano, vivait avec son mari, Saa Tenkiano. Et qu’elle a tué l’enfant de Marie Kamano pour se venger d’elle et l’éloigner de son mari.

Une version confirmée par François Döbo Onivogui, le  Président du district de Taouléla (qui relève de Panziazou). Et, c’est la deuxième fois que Jeannette Lélano commet de tels crimes sur des enfants.

François Onivogui, Président du District de Taouléla

«  Marie Kamano est une jeune dame qui s’était mariée à Taouléla. Mais, il y a eu des problèmes dans le couple. Finalement, elle est partie chez sa tante à Kondembadou où elle s’est mise en amitié avec Saa Tenkiano, un homme marié. Or, la femme de ce dernier, Jeannette Lélano, ne tolérait pas la relation extra conjugale de son mari. Jeanette a alors porté plainte. Elle a été déboutée une fois. Malgré tout, son mari et sa concubine ont continué l’amitié. La veille de cet acte crapuleux, il y a eu des disputes entre Marie et Jeannette. Cette dernière a promis de faire quitter Marie de Kondemabadou par tous les moyens. Ainsi, lundi dernier, 25 juillet 2022, jour du marché, Marie (qui était en compagnie de sa petite sœur Fanta) et Jeannette grillaient du maïs au marché. Entre temps, Marie a eu des visiteurs venus de son village. En allant à la maison, elle a confié l’enfant à sa sœur Fanta, elle-même était assise à côté de Jeannette Lélano. Peu de temps après, Jeannette Lélano est allée vendre son maïs. Mais, en partant, Jeannette était accompagnée de son propre fils et celui de Marie qui les a suivis. Quelques temps après, Jeannette revient à sa place au marché avec son fils seulement. Quand on lui a demandé où se trouvait l’enfant de Marie, elle a répondu qu’elle ne le savait pas. De retour de la maison, Marie a constaté l’absence de son fils. Après avoir cherché partout sans le retrouver, elle est allée se plaindre à la police. Fanta, la jeune sœur de Marie et Jeannette ont été interpellées. Les deux dames ont passé la nuit en garde-à-vue. Le mardi, Jeannette aurait avoué avoir tué l’enfant de Marie. Et du mardi au mercredi, elle a changé plusieurs fois de version. Parfois, elle dit l’avoir fait seul en jetant l’enfant dans la rivière et parfois elle dit être en complicité avec Oumar Kamano, un autre homme qui cherchait, sans succès, à vivre avec Marie Kamano ».

Et, depuis, les populations du village de Taouléla exigent des autorités compétentes qu’on leur montre le corps de leur enfant, Koly Kamono afin qu’il soit enterré dans la dignité.

« Depuis la commission de ce crime,  jusqu’à présent, nous attendons qu’on nous rende le corps du garçon. S’il est vrai qu’il a été assassiné, qu’on nous retrouve au moins le corps et qu’on nous le rende pour son inhumation. Nous avons eu la promesse du Commissaire centrale de  Guéckédou, qu’ils vont venir rechercher le corps de l’enfant et de nous le rendre. En attendant, je demande à mes concitoyens de ne pas se rendre justice. De ne pas aller à Kondembadou afin d’éviter des histoires. Et nous osons croire que les autorités à tous les niveaux, notamment celles de Guéckédou vont nous aider dans ce sens pour tirer au clair cette situation crapuleuse pour que plus jamais de tel crime ne se répète chez nous », a demandé François Onivogui.

Aux dernières nouvelles, huit pick-up des forces de sécurité venus de Guéckédou pour escorter Jeannette Lélano et sillonner le long de la rivière de  Mèpöh où l’enfant serait jeté.

À suivre !

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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