Sassi Baïlo, père de Bella Barry : « je ne pardonnerai pas à celui qui a tiré sur mon fils »

Sassi Baïlo Barry, père de la victime

Comme annoncé précédemment, Mamadou Bella Barry, un boulanger de 18 ans, a été tué à l’occasion des manifestations qui ont secoué Conakry hier, vendredi 29 juillet 2022. Le jeune homme a reçu une balle à l’épaule au quartier Hamdallaye Pharmacie, dans la commune de Ratoma. Une situation qui suscite tristesse et consternation chez le père de la victime, rencontré par un journaliste de Guineematin.com, ce samedi 30 juillet 2022.

« Hier, dans la soirée, j’ai demandé à mon fils d’aller faire le recouvrement du prix du pain qu’il avait distribué à nos clients le matin pour qu’on puisse acheter de la farine. C’est ce qu’il était en train de faire lorsqu’on lui a tiré dessus. Il a été transporté à l’hôpital Jean Paul II, mais il est mort avant même d’arriver là-bas », a expliqué Sassi Baïlo Barry, sous le choc. Le père de famille déplore la perte d’un fils qui l’aidait beaucoup dans son travail.

Mamadou Bella Barry, tué à Hamdallaye Pharmacie

« Depuis qu’il est né, il est derrière moi. Il n’a jamais manqué de puiser de l’eau et de faire d’autres travaux pour moi, il m’aidait beaucoup. Chaque jour, il partait au travail », a-t-il dit. « Je ne pardonnerai pas à celui qui lui a tiré dessus jusqu’à devant Dieu. Ce n’est pas une panthère qu’il a tué, mais un autre humain, un fils qui m’aidait beaucoup. Que Dieu ne le (l’auteur) laisse pas longtemps sur Terre », a prié Sassi Baïlo Barry.

Mme Aïssatou Lamarana Barry, mère de la victime

De son côté, Mme Aïssatou Lamarana Barry, la mère de la victime, est inconsolable. « Hier, nous sommes partis ensemble au four, où je l’avais laissé en train de dormir. Je l’ai laissé là-bas à 13h. Et à 18 heures, son frère m’a appelé pour me dire qu’ils ont tiré sur Bella. Je suis allée les rejoindre à l’hôpital Jean Paul II. Quand je suis arrivée, j’ai trouvé ses amis assis dehors. Ils m’ont dit de m’asseoir aussi, que ce n’était pas grave. Mais, il s’est trouvé que mon fils était en train de mourir », a-t-elle dit, en sanglots.

Mamadou Yahya Petel Diallo et Ibrahima pour Guineematin.com 

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