Grève des gardes communaux à la mairie de Ratoma : « nous continuerons à revendiquer jusqu’à ce nous soyons payés…»

Entamée hier (lundi) à Conakry, la grève des gardes communaux se poursuit dans la capitale guinéenne. Pour ce mardi, 16 août 2022, les grévistes ont pris d’assaut simultanément les différentes mairies pour réclamer aux autorités le paiement de neuf (9) mois d’arriérés de salaire et leur intégration dans les effectifs de la police et de la gendarmerie.

A la mairie de Ratoma, c’est avec des pancartes et des slogans comme : « rendez nous notre salaire de 9 mois » que les gardes communaux en colère ont fait part de leur ras-le-bol, rapportent les journalistes de Guineematin.com présents sur les lieux.

Ils sont venus très tôt le matin pour se faire entendre et dénoncer les conditions misérables dans lesquelles ils vivent depuis leur recrutement dans les rangs de la garde communale de Conakry. Et, ils promettent de continuer cette grogne jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.

Mohamed Traoré, agent de la garde communale de Ratoma

« Nous travaillons dans des conditions très difficiles, nous avons les sensations de gêne et de haine. Ça fait 9 mois qu’on travaille sans arrêt et nous ne sommes pas payés. Quand on nous dit de venir travailler, nous venons travailler. Mais, ça fait 9 mois que nous ne sommes pas payés. Nous vivons dans une situation inexplicable. Au fait, même le prix du transport, c’est nous qui payons. Si un agent tombe malade, ils ne nous viennent pas en aide. Ils ne font rien pour nous, c’est nous même qui nous prenons en charge et nous venons travailler. Tout ça, c’est parce que nous voulons notre avenir. Et, nous demandons l’État pour qu’il nous aide. On est passé par toutes les issues, nous sommes partis au gouvernorat, à la présidence, les communes sont informées. Mais, jusqu’à présent, aucune solution n’est prise par rapport à notre situation. Je demande au gouvernement de régler notre situation le plus vite que possible. Sinon, nous allons revendiquer notre droit et nous continuerons à revendiquer notre droit jusqu’à ce que nous soyons payés et que nos besoins soient satisfaits », a dit Mohamed Traoré, garde communal de la commune de Ratoma.

Fatoumata  Diouldé Diallo et Mamadou  Laafa Sow pour Guineematin.com

Facebook Comments Box