A l’image de N’zérékoré, la ville de Faranah n’a pas répondu à l’appel à manifester du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) ce mercredi, 17 août 2022. Les activités se sont déroulées normalement dans la commune urbaine. Les autorités avaient déjà pris les devants pour parer à toute éventualité, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Le FNDC proteste sur toute l’étendue du territoire national pour exiger du CNRD, la junte militaire qui a renversé Alpha Condé, l’ouverture d’un cadre de dialogue inclusif pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Si des échauffourées sont signalées à Labé, Conakry et Dalaba, ce n’est pas le cas à Faranah. Dans cette ville de la Haute Guinée, l’appel à manifester n’a pas été suivi.
Selon notre constat, les citoyens vaquent à leurs occupations habituelles. Le commerce et l’administration fonctionnent à la normale. Aucun signe de manifestation n’est perceptible sur le terrain. C’est le même constat à Dabola, Dinguiraye et Kissidougou.
De nombreux citoyens interrogés estiment qu’il faut donner la chance au dialogue et surseoir au dialogue.
En prélude à cette journée de manifestation, les autorités de la région administrative de Faranah avaient tenu une réunion impliquant tous les acteurs sociopolitiques. La démarche visait à éviter toute manifestation non autorisée dans la région.
Salifou Camara, attaché de cabinet au gouvernorat de Faranah interrogé par le correspondant local de Guineematin.com avait expliqué la stratégie des autorités régionales. « On a instruit à tous les préfets de, d’abord tenir les réunions de sensibilisation avec les élus à tous les niveaux (les maires, les chefs de quartiers, les présidents de district), leur dire que le moment que nous traversons, qui est la transition, il n’est pas bon qu’il y ait des troubles. Autour de ces rencontres, les chefs de services de défense et de sécurité étaient tous conviés, donc les dispositions ont été prises. La police et la gendarmerie sont en alerte et à la date d’aujourd’hui on n’a pas signalé un cas dans la région mais quand même nous sommes aux aguets. Je dirais à la population de continuer à vaquer à ses occupations car ces mouvements de manifestation n’aboutiront à rien. Donc, c’est dans l’accalmie, dans le dialogue qu’on peut construire une nation et non les manifestations de rues », a-t-il laissé entendre.
De Faranah, Bangoura Mamadouba pour Guineematin.com
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