Amara Junior Camara, fils de Lounceny Camara : « les autorités ont eu ce qu’elles voulaient… »

La consternation étaient vive dans la journée de ce dimanche, 21 août 2022, dans la famille de Lounceny Camara, ancien ministre, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), décédé d’un AVC. Inculpé de détournement de fonds publics par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), le défunt est décédé en détention préventive depuis la fin du mois d’avril sans la tenue de son procès.  Rencontré au domicile familial à Tombolia, le fils aîné de Lounceny Camara descend en flammes la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

Amara Junior Camara, fils aîné de Loucény Camara

Pour Amara Junior Camara, le décès de son père était l’objectif recherché par ceux qui le détenaient. « Ça m’attriste, je suis perdu. Le mal est tellement profond que je manque de mots. Surtout, c’est sa façon de partir qui m’affecte le plus. On a tout fait pour pouvoir sauver papa, mais la CRIEF a fait ce qu’ils ont voulu faire, ils ont eu ce qu’ils ont voulu. On a tout fait pour qu’il ait des soins, pour pouvoir se rétablir. Il a été arrêté pour je ne sais quoi. Le dossier est tellement vide qu’il ne savait même pas quoi dire. Sa maladie a commencé trois jours après son arrestation, et depuis lors, il est hospitalisé à l’hôpital Ignace Deen. C’est avant-hier maintenant qu’il a fait un AVC. Par rapport aux circonstances de sa mort, moi je ne peux que remercier les autorités. Je me demande même s’ils sont humains. Ils ont eu ce qu’ils voulaient, je les remercie pour ça. Que Dieu les récompense pour ça », a-t-il martelé.

Perdue dans une marée humaine en pleure, Mousso Koura Camara, fille aînée de Lounceny Camara, le cœur meurtri, soutient que son père a été accusé à tort dans ce dossier de détournement présumé.

Mousso Koura Camara, fille aînée de Lounceny Camara

« J’ai le cœur meurtri. Tout ce que nous pouvons faire pour lui maintenant, c’est de prier pour que son âme repose en paix. Ce n’est pas parce que c’est mon papa que je vais le défendre. C’était un homme honnête, fort et courageux. Pour moi, il a été accusé à tort dans cette histoire. Ils l’ont sali à cause d’un problème de 20 millions de francs guinéens. S’il avait pris cet argent, il nous en aurait parlé. Il a juré devant nous (sa famille) qu’il n’a pas pris cet argent. Et c’est vrai parce qu’il ne peut pas nous mentir. Il était attaché à sa dignité. Il a eu trop de stress. Quand il pense à sa famille qu’il a quittée depuis près de quatre mois, on a une jeune sœur de 7 mois à qui il pensait beaucoup, j’ai aussi un jeune frère de 8 ans à la maison, loin de lui. Tout ce monde lui manquait énormément », a fait savoir la jeune dame.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27 

Facebook Comments Box