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Braquage à Dubréka : des hommes en uniformes accusés de vol à Bailobayah

Thierno Moussa Diallo, victime de vol à Bailobaya

De nombreux citoyens du Grand Conakry se plaignent d’exactions de la part d’hommes habillés en tenues de militaires. Les dernières en date ont eu lieu dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 août 2022 au secteur Khalokoya, au quartier Bailobayah, dans la commune de Dubréka. Alpha Oumar Diallo et Thierno Moussa Diallo accusent « des militaires » d’avoir fait irruption dans leur domicile pour voler de nombreux biens, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Originaire de Missira Santou, dans la préfecture de Télimélé, Alpha Oumar Diallo vivait au Sénégal avant de revenir en Guinée en août 2020. Ce jeune soudeur, qui habite chez son neveu, a raconté sa mésaventure. « C’est le vendredi passé à 3 heures du matin. Je suis sorti pour me mettre à l’aise. Quand j’ai pris la bouilloire, j’ai aperçu un groupe de militaires. Quand je suis sorti, un d’entre eux m’a vu. Il a directement couru vers moi. J’ai fui pour essayer de m’échapper. Malheureusement, il était déjà arrivé à mon niveau. Il a pris la porte que je voulais fermer. Il a tiré par derrière, pendant que je tirais aussi vers l’intérieur. C’est ainsi que ses collègues militaires sont venus l’aider. Il y’a quelqu’un parmi eux qui a sorti son arme pour m’intimider. Il a dit que si je ne l’ouvre pas, il va ouvrir le feu. J’ai eu peur, j’ai laissé la porte. Ils sont entrés dans la chambre. Celui qui avait le pistolet m’a cogné au front avec son arme. Quand ils sont entrés, ils ont pris nos trois téléphones, l’ordinateur de mon neveu et son argent. Ils étaient encagoulés. Mon neveu est en train de dormir. C’est quand j’ai tapé la porte qu’il s’est réveillé. Il a demandé ce qu’il y avait, les militaires ont aussitôt pointé l’arme sur lui. Au matin du samedi, nous sommes allés au rond-point de la T10 pour déclarer ce qu’on a subi au chef de mission qui se trouve là-bas, il nous a demandé pourquoi on n’est pas venu l’heure à laquelle l’incident a eu lieu. On a répondu qu’on ne pouvait pas, puisque ceux qui nous ont attaqué étaient armés. Il a promis de voir, mais jusqu’à maintenant, aucune suite », a-t-il expliqué.

Pour sa part, Thierno Moussa Diallo, le neveu d’Alpha Oumar, est le locataire de la maison attaquée. Les objets volés lui appartiennent. Enseignant de son état, il a évalué les pertes subies. « Moi, j’étais en plein sommeil quand les militaires sont entrés. C’est brusquement qu’ils m’ont réveillé à travers leurs bruits. Le moment pour moi de demander y’a quoi, il y’avait déjà un pistolet pointé devant moi. Après, ils se sont mis à fouiller dans la chambre. Ils ont pris mon ordinateur, mes deux téléphones Android et un téléphone simple. Ils m’ont également pris un pantalon tissu dans lequel se trouvaient 2 millions GNF. Personnellement, ils ne m’ont pas brutalisé, mais j’étais vraiment traumatisé. Je ne pouvais rien faire. Lorsqu’ils sont brusquement entrés, j’ai crié une seule fois. A travers ça, le propriétaire de la concession est sorti, mais quand il a ouvert sa porte, celui qui assurait la défense des malfrats lui a dit de retourner dans sa maison. Lui aussi, il n’a pas osé sortir ».

En outre, Thierno Moussa Diallo demande aux autorités de sécuriser davantage les populations. « Je demande aux autorités de bien assurer la sécurité des citoyens. Par exemple, moi, c’est toute mon économie qui est partie comme ça. Actuellement, je n’ai absolument rien du tout. Mon ordinateur est parti, c’est avec ça que je débrouillais pour faire d’autres activités. Puisqu’au-delà d’être enseignant, je suis aussi un communicant. A travers ça, je faisais des affiches, des montages vidéos, mais tout est parti avec mon ordinateur. Donc, je n’arrive pas à faire quelque chose maintenant… ».

Par ailleurs, notre interlocuteur dit avoir été orienté vers la brigade de recherche de Kipé pour que des enquêtes sérieuses soient menées. « Le samedi matin, le propriétaire de la maison a informé le chef de quartier par voix téléphonique. Il a dit qu’il va remonter l’information. Mais entre-temps, nous sommes allés au niveau du chef de mission qui se trouve à la T10. On lui a expliqué, lui aussi il a dit qu’il va remonter l’information, mais lui-même il a demandé est-ce que c’est bien des militaires ? Que lui, il veillait sur toute son équipe. Il m’a aussi demandé si j’avais un GPS dans mon téléphone, j’ai dit oui. Ainsi, ils m’ont dirigé vers la brigade de recherche de Kipé. Nous y sommes allés, mais on n’a pas trouvé celui qui doit faire le travail. Ils nous ont donné son contact on l’a appelé. Ainsi, il m’a demandé le numéro qui est parti avec le téléphone. Je le lui ai donné. Il a promis de faire le nécessaire… ».

Ansou Baïlo Baldé pour Guineematin.com 

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