Comme indiqué dans une de nos précédentes dépêches, le médiateur de la CEDEAO est en Guinée depuis dimanche dernier. Après sa rencontre dans la matinée de ce mercredi, 24 août 2022 avec les leaders religieux, Thomas Yayi Boni devait recevoir les responsables des principaux partis politiques.
Mais, ce sont simplement des dirigeants des petits partis que ont répondu à l’invitation de l’ancien président béninois. C’est le cas par exemple de madame Makalé Camara, la présidente du Front pour l’Alliance Nationale (FAN) ; Ousmane Doré, président du Mouvement National pour le Développement (MND) ; Mandjou Moro Sidibé, président de l’alliance des Force du Changement ; Mory Kaba, président de l’Avenir d’une Guinée Nouvelle (AGN) ; Mohamed Lamine Kaba, président du parti FIDEL ; Dr Ousmane Kaba, président du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES) ; Dr Faya Milimono, président du parti Bloc Libéral (BL) ; Bouna Keita, président du parti Rassemblement pour une Guinée prospère (RGP) ; Ahmed Sékou Camara, dit Ahmed de Paris, président du parti Alliance Guinéenne pour le Développement (AGD).
Ainsi, aucun des leaders des partis significatifs n’a accepté de faire le déplacement. À cette rencontre, nous n’avons l’ombre d’aucun représentant de l’ancien parti au pouvoir (RPG arc-en-ciel), l’ancienne deuxième force politique du pays (UFDG) ou l’ancienne troisième force politique de la Guinée (UFR)…
À rappeler que la crise politique guinéenne a déjà entraîné plusieurs manifestations de rue à Conakry et dans certaines villes de l’intérieur du pays. La répression de ces protestations des Guinéens a entraîné 7 morts et plusieurs blessés. Sous le leadership du FNDC, ces manifestants réclament à la junte du CNRD de clarifier ses intention, notamment en ouvrant un dialogue avec les autres acteurs pour s’entendre sur la durée et le contenu de la Transition. Mais, pour le moment, les militaires qui ont renversé le président Alpha Condé le 5 septembre dernier bandent les muscles, interdisent, répriment, arrêtent et emprisonnent les membres du FNDC et des partis politiques qui participent aux manifestations publiques.
À suivre !
Fatoumata Diouldé Diallo et Mohamed Doré pour Guineematin.com
