Enseignement supérieur : l’IUHEG lève le voile sur le système LMD pour des bacheliers de Conakry

A quelques semaines de l’ouverture des classes au compte de l’année universitaire 2022-2023, les initiatives se multiplient pour renforcer les capacités des futurs étudiants. C’est dans cette dynamique que les responsables des écoles Bah-Kane et de l’institut Universitaire des Hautes Etudes de Guinée (IUHEG), situés au quartier Simanbossia, dans la commune de Ratoma, ont organisé une séance d’explication des caractéristiques du système LMD (Licence-Master-Doctorat) au profit des bacheliers. La conférence-débat a eu lieu ce samedi, 27 août 2022, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

La rencontre a regroupé d’éminents cadres du monde universitaire et des bacheliers enthousiastes quant à l’idée de commencer des études supérieures. La démarche vise à expliquer aux nouveaux étudiants comment fonctionne le système d’étude au niveau universitaire, notamment le système LMD.

Elhadj Diouma Bah, fondateur des écoles Bah-Kane et l’institut Universitaire des Hautes Etudes de Guinée IUHEG1

Dans sa communication, Elhadj Diouma Bah, fondateur des écoles Bah-Kane et de l’Institut Universitaire des Hautes Etudes de Guinée (IUHEG) a livré l’objectif de cette rencontre. « Comme vous le savez, les résultats du baccalauréat ont été proclamés. Certains enfants sont admis pour aller continuer leurs études au niveau universitaire. Donc, il est important d’organiser ce genre de rencontres pour outiller les enfants, leur faire comprendre comment fonctionne les études au niveau universitaire. Vous savez bien que notre pays, depuis 2008, a basculé son système éducatif universitaire au système LMD. Le système LMD, encore une fois, est une approche pédagogique très mal comprise par les élèves. Donc, il était important pour nous de réunir un certain nombre d’admis au niveau de Conakry, faire cette conférence par d’éminentes personnalités qui ont participé à la mise en œuvre de cette approche pédagogique LMD, expliquer aux enfants comment fonctionne le système d’études au niveau universitaire. Cela permet aux enfants d’être plus conséquents, plus préparés pour affronter le cycle universitaire. Voilà l’objectif pour lequel on a réuni au sein du campus universitaire, certains admis au niveau de Conakry pour attirer leur attention sur les exigences du système LMD, les impératifs, les exigences et comment fonctionne le système au niveau universitaire », a-t-il expliqué.

Poursuivant ses explications, Elhadj Diouma Bah a fait savoir que son institution s’est inscrite dans une démarche d’innovation pour le bien des bacheliers désireux d’y poursuivre leur formation. « L’innovation aujourd’hui, c’est l’ensemble des technologies qu’il faut mettre en place pour changer nos méthodes d’apprentissage. Vous avez vu, la Covid19 a permis de révolutionner même les apprentissages. Aujourd’hui, vous pouvez avoir un professeur qui est à Sydney, en Australie, avoir des étudiants à Conakry, avoir un autre professeur à Montréal, au Canada, etc. Et tout ça, c’est accompagné par la technologie, l’innovation. Donc, l’IUHEG s’inscrit dans le cadre de l’innovation en mettant de nouvelles technologies en place, naturellement soutenue par l’internet, l’informatique. Au niveau de l’IUHEG, nous avons entrepris un vaste programme de rénovation de nos programmes et nous avons introduit beaucoup de nouveaux équipements au niveau du campus universitaire. Mais au-delà, c’est le partenariat. Nous avons pu identifier les universités à l’étranger et certains des compatriotes guinéens qui sont allés étudier et qui sont revenus avec de très bons diplômes, nous avons créé un système de partenariat avec eux pour permettre d’encadrer et d’accompagner nos élèves afin qu’ils soient compétitifs non seulement au marché du travail, mais aussi qu’ils soient au même niveau dans le cadre de l’apprentissage avec les autres enfants des autres pays », a fait savoir le fondateur de l’IUHEG.

Ibrahima Moriyah Conté, vice-recteur à l’Université Kofi Annan de Guinée

Pour sa part, Ibrahima Moriyah Conté, vice-recteur à l’Université Kofi Annan de Guinée, a apporté plus de précisions sur les caractéristiques du système LMD. « Il y a les caractéristiques principales du système LMD. Si ces caractéristiques ne sont pas connues et maîtrisées dans le cadre de l’organisation de l’enseignement, vous ne pouvez pas évoluer. Il s’agit de la sémestrialisation, le crédit, qui est là charge de l’étudiant. Le crédit n’est pas la charge du travail de l’enseignant. Mais c’est la charge du travail de l’étudiant. Chez nous, un crédit est égal à 25 heures. Et comme on a dit que c’est 150 heures, on s’est imposé un certain nombre de critères, de normes. On a dit qu’on ne peut plus faire plus de 5 cours par semaine. Ces 5 cours qu’on doit faire par semaine doivent aboutir à 30 crédits. Pour les 30 cours, un cours a 6 crédits, et les 6 crédits multipliés par 25 donnent 150 heures…. Donc, le travail de l’étudiant est fondamental. Et il y a un cours transversal qu’on doit introduire. Ce cours transversal, c’est l’informatique, l’anglais et la technique d’expression française… Tout étudiant qui rentre à l’université ne devrait pas sortir de l’université sans ça. C’est ce qui nous a permis de mettre en place tous les textes nécessaires, réglementant le système LMD. L’objectif fondamental est que tous ceux qui entrent à l’université ou ceux qui sont à l’université, qu’à leur sortie, ils soient employés ou qu’ils s’auto-emploient », a lancé le vice-recteur de l’Université Kofi Annan.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel :620 589 527/664 413 227

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