Etudes et entreprenariat : « Ro business academy » montre le chemin de la réussite

Dona Agoussou, étudiante et patronne de l’entreprise Dona Marcus

La structure « Ro Business Company », dirigée par Rodrigue Mitokpe, étudiant en fin de cycle en médecine à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, a organisé ce samedi, 27 août 2022, une conférence débat, dans un réceptif hôtelier de la place, à l’attention des étudiants de la capitale, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses journalistes.

Le thème de la conférence portait sur « Comment se lancer en business lorsqu’on est encore étudiant ». Selon l’organisateur, cet évènement se justifie par la volonté des membres de « Ro Business academy » à venir en aide aux étudiants en les préparant à l’esprit d’entrepreneur.

Rodrigue Mitokpe, PDG de Ro Business academy

« Beaucoup d’étudiants pensent que lorsqu’on fait l’école c’est pour être employé et travailler dans un bureau. Nous disons non. Cet esprit est révolu depuis le siècle dernier où la demande d’emploi était inférieure à l’offre. Actuellement, le marché de l’emploi est saturé. Une fois qu’on franchit les étapes jusqu’à devenir étudiant, on doit chercher à se préparer à intégrer la vie active. Ce qui exige de nous, d’oser exprimer nos talents. Chercher à identifier les problèmes autour de nous et trouver l’idée de les solutionner. En un mot, oser créer sa propre entreprise. Pour cela, il faut avoir un esprit d’ouverture, un coach, un mentor ou une référence dans sa vie. C’est l’idée que nous voulons partager avec nos frères et sœurs étudiants guinéens ».

Pour ce Béninois, l’expérience lui a montré que la plupart des étudiants fraîchement sortis des universités, qu’ils se cherchent. Ils ont du mal à trouver de l’emploi, alors qu’ils peuvent créer leur entreprise et devenir eux-mêmes leur propre patron.

« Les jeunes doivent savoir qu’avec ou sans diplôme, on peut réussir dans la vie. Il suffit de croire sur ses capacités, compter sur ses efforts, saisir les opportunités et transformer les idées en action », a fait savoir l’organisateur.

Ce message a été bien perçu par Jean Paul Taïwo, également étudiant en médecine et participant à la rencontre.

Jean Paul Taïwo, étudiant et homme d’affaires

« Se lancer en business lorsqu’on est étudiant est un thème d’actualité. L’idée est innovante et les étudiants devraient l’expérimenter pour s’offrir de belles opportunités de réussite. En étant étudiant, on peut avoir une idée d’entreprendre. De là, on peut créer sa propre entreprise et monter son propre business plan. Et c’est parti. Avant de finir les études, vous êtes votre propre employeur. Vous gagnez honnêtement votre vie et contribuer à créer des emplois et lutter contre la pauvreté. Cela vaut mieux que finir les études, se promener avec son carton de diplôme à la recherche de l’emploi. Moi par exemple, j’ai créé mon entreprise, il y a trois ans. Je suis parti d’un simple constat.  Mes compatriotes se plaignaient de ne pas bien manger. J’ai proposé le repas de chez nous, et ils étaient très contents. C’est comme ça que j’ai créé Plus company avec trois filiales à savoir restau plus ; pressing plus et shopping plus. Restau plus offre un menu partagé entre la Guinée, le Bénin, la Côte d’Ivoire par exemple. Pour le pressing, nous avons constaté que les étudiants avaient des soucis à faire leur linge. Donc, nous avons décidé de passer ramasser les habits, aller les laver et les ramener. Ils ont beaucoup apprécié cela et c’est comme ça que notre pressing a gagné du terrain. Il y a aussi le shopping plus, qui offre des habits et des chaussures de toutes les coupes et de tous les âges », a expliqué Jean Paul Taïwo.

Dona Agoussou, étudiante et patronne de l’entreprise Dona Marcus, a également apprécié la tenue de cette conférence-débat.

Dona Agossou, étudiante et patronne de l’entreprise Dona Marcus

« C’est une très bonne chose d’apprendre dès l’école. Au niveau de l’université, tout étudiant doit savoir qu’il est à la porte de la vie active. Il doit savoir ce qu’il veut. Avec ce thème « Comment se lancer en business lorsqu’on est encore étudiant », l’étudiant doit facilement faire son choix entre la dépendance et l’esprit de libre entreprise. Par exemple, moi, je suis étudiante en 5ème année de médecine et j’ai monté mes propres affaires. J’ai une entreprise spécialisée en pâtisserie et maquillage. Nous formons les gens dans ces domaines ».

Pour cette jeune dame, entreprendre est facile. Il suffit d’oser, de croire et d’aller à l’action. En un mot il faut respecter les 3P, à savoir : passion, persévérance et patience.

Souleymane Bérété, plus connu sous le nom de Bérété premier, l’un des conférenciers, définit le coaching comme un métier d’accompagnement ou d’encadrement. Ce coach professionnel conseille aux étudiants d’entreprendre. Il en veut comme référence le richissime homme d’affaires nigérian, Aliko Dangote.

Souleymane Bérété, dit Bérété 1er

« Aliko Dangote a dit dans une de ses citations qu’un ‘’salaire rémunéré n’est pas fait pour être riche. La situation de salarié nous maintient dans la dépendance, alors que tout le monde aspire à être riche. Si vous voulez être dans la pauvreté, cherchez un emploi mais si vous voulez être riche, entreprenez », c’est lui qui l’a dit et cela se vérifie ».

Ce coach bien connu dans le milieu intellectuel et des internautes, enseignant chercheur et membre de la commission nationale de l’UNESCO en Guinée, fait partie de ceux qui ont réussi à faire inscrire dans le programme de l’enseignement universitaire, l’entrepreneuriat, comme matière. Et dès la prochaine rentrée, les étudiants seront enseignés en entreprenariat, en vue de leur permettre de casser la glace et d’aller à la création d’emploi au lieu de se mettre à courir derrière l’emploi.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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