Plafonnement des frais d’inscription et de réinscription dans les écoles privées : « nous avons indiqué notre opposition catégorique »

En conférence de presse ce vendredi, 2 septembre 2022, l’association des fondateurs des écoles privées de Guinée (AFEPG) a exprimé son opposition contre la décision du ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation (MEPU-A) qui plafonne les frais d’inscription dans les écoles privées à 150 000 francs guinéens et ceux de la réinscription à 100 000 francs guinéens. Ladite association dit avoir été sidéré par cette décision unilatérale du MEPU-A ; et, elle a appelé aux autorités de revenir sur décision, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Devant les médias, Abdoulaye Hady Diallo, membre du bureau exécutif de l’AFEPG, a laissé entendre qu’il n’y a eu aucune concertation avec l’association des fondateurs des écoles privées de Guinée sur le plafonnement des frais d’inscription et de réinscription. Il a aussi accusé cette décision du ministre Guillaume Hawing de créer des dysfonctionnements dans les écoles entre les fondateurs et les parents d’élèves.

Abdoulaye Hady Diallo, membre l’AFEPG

« Le 8 août 2022, nous avons adressé un courrier au ministère dans lequel nous avons indiqué notre opposition catégorique à l’harmonisation des frais d’inscription et de réinscription… Le courrier a été reçu le 10 août ; et, entre cette date et le 30 août, nous avons une note circulaire qui dit que désormais que les frais d’inscription et réinscription sont à tel. Ce qui nous a vraiment surpris et sidéré dans cette note, ils disent que c’est en concertation avec notre association. Je précise qu’il n’y a pas eu de concertation. Cette note du ministre crée des dysfonctionnements dans les écoles entre nous et les parents d’élèves. Il y a des écoles qui ont déjà, à la fermeture des écoles, établi des fiches de renseignements. Les résultats scolaires des enfants, les fiches accompagnent ces résultats pour que les parents se planifient pour l’année scolaire suivante. Donc, cette note circulaire, même si alors il fallait faire du forcing ou qu’ils ne prennent pas nos propositions, nous aurions souhaité que cette circulaire vienne très tôt, au moment opportun. Actuellement, si vous partez dans nos écoles, nous avons d’un côté des parents qui ont déjà fini de faire les inscriptions pour l’année prochaine et la note tombe. Ces parents viennent nous demander comment on va faire ? Vous allez nous retourner 50 000 ou 100 000? Il y a un dysfonctionnement à ce niveau. Et, de l’autre côté, ceux qui n’ont pas payé les frais d’inscription et de réinscription tiennent mordicus à l’annonce du ministre, alors que notre planification annuelle est faite dès la fermeture. Toutes les écoles ne se valent pas, toutes les écoles ne se trouvent pas dans la même zone, dans le même quartier, dans la même région (…), les revenus des parents des élèves ne sont pas les mêmes. Donc, si monsieur le ministre veut soulager les parents, il y a plusieurs manières, mais pas en disant à une école privée de réduire ses prix. C’est une possibilité qui est désormais offerte aux écoles privées qui font payées moins de 50 000 d’aller désormais jusqu’à 150 000, parce qu’elles ont la liberté de le faire », a expliqué Abdoulaye Hady Diallo.

De son côté, Me Mouctar Diallo, avocat de l’association des fondateurs des écoles privées de Guinée, a demandé aux autorités de revenir cette décision qui est aujourd’hui préjudiciable aux écoles privées.

Me Mouctar Diallo, avocat de l’AFEPG

« Nous demandons aux autorités de revenir sur cette décision et de mettre cette question dans les discussions. Nous ne sommes pas là pour faire du mal aux parents d’élèves… On doit plutôt penser à améliorer notre système éducatif », a dit Me Mouctar Diallo.

Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com

Facebook Comments Box