Comme annoncé précédemment, le procureur adjoint de la Cour pénale internationale, Mame Mandiaye Niang, est actuellement en séjour en Guinée pour toucher du doigt l’état d’avancement des préparatifs pour la tenue du procès des massacres du 28 septembre 2009. Il a déjà rencontré le président de la Transition, Colonel Mamadi Doumbouya ; et, il a aussi effectué une visite sur le chantier du tribunal ad hoc qui doit abriter ce procès tant attendu en Guinée. Mame Mandiaye Niang a également échangé ce mercredi, 7 septembre 2022, avec le directeur du centre de formation judiciaire, Alhassane Naby Camara.
Les discussions ont notamment porté sur les notions enseignées au personnel présélectionné pour le jugement de ce procès qui attend depuis 13 ans maintenant, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Devant le procureur adjoint de la CPI, le directeur du centre de formation judiciaire a rappelé que 61 magistrats et 15 greffiers sont actuellement en formation dans le cadre la tenue de ce procès. Et, leur formation sera probablement bouclée le 16 ou le 17 septembre prochain.
« C’est un honneur pour le centre de formation judiciaire et pour l’ensemble du personnel judiciaire et la famille judiciaire guinéenne de recevoir cette délégation qui vient voir ce que nous sommes en train de faire, en plus des déclarations qui ont été faites et tous les efforts qui ont été fournis par le gouvernement, à commencer par le palais qui va abriter le procès et les différents actes réglementaires qui ont été adoptés. La présente formation vient aussi compléter et boucler tout ce qui est en train d’être fait comme efforts pour que plus jamais nous ne parlions d’impunité dans notre pays. La formation est en train de se dérouler normalement, nous avons les magistrats et les greffiers tous ensemble, réunis. Nous sommes en train de dérouler la formation conformément à notre plan qui comprend : le siège pénal, le parquet, le droit pénal spécial, le greffe. Et, en plus de ça, il y a des situations d’audience et des débats de groupes qui seront organisés dans le sens de vraiment faire un bon procès. La formation va s’étaler sur deux semaines ; et, c’est hier mardi qu’elle a commencé. Elle prendra probablement fin le 16 ou le 17 de ce mois. Il y a 61 magistrats et 15 greffiers qui sont en formation actuellement », a expliqué Alhassane Naby Camara.
Les massacres du 28 septembre 2009 avaient fait plus de 150 morts et plus de 100 femmes violées. Et, la tenue du procès pour ces crimes constitue un véritable défi pour la famille judiciaire guinéenne qui n’a jamais jugé un dossier aussi important et sensible.
Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com
