Conakry : 30 journalistes à l’école de la collecte et du traitement d’informations sensibles en période de transition

Une trentaine de journalistes guinéens et de membres de la Direction l’information des relations publiques et des armées (DIRPA) ont pris part à un atelier de formation axé sur la collecte et le traitement d’informations sensibles et la prévention des conflits en période de transition. La démarche vise à outiller les participants à être objectifs et impartiaux dans l’exercice de leur profession à cette période sensible. Une initiative de l’agence de la communication FADJICOM en collaboration avec la DIRPA qui s’est tenue le jeudi 8 et le vendredi 9 septembre 2022, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

L’atelier avait pour thème « Journalisme et Paix ». Il vise à amener les participants à faire preuve d’objectivité et d’impartialité dans le traitement d’informations sensibles pendant cette période de transition et à renforcer la relation civilo-militaire. Il a regroupé trente journalistes des médias privés et publics, dont 10 de la DIRPA, 10 animateurs en langues et 10 autres des sites d’information.

 Au total, 5 sous thèmes ont été débattus au cours de cet atelier : le sensationnalisme, les rumeurs et informations fallacieuses, les préjugés et influences des médias sur l’opinion publique, le rôle des médias dans la prévention de conflits, la responsabilité du journaliste à informer de manière objective et impartiale sur la transition, le langage juridique et accessibilité de l’information par les populations. L’atelier a été animé Elhadj Ousmane Camara, ancien commissaire à la Haute Autorité de la Communication (HAC).

Ibrahima Djikiné, directeur général de l’agence de communication FADJICOM

Ibrahima Djikiné, le directeur général de l’agence de communication FADJICOM, est revenu sur les motifs de l’organisations de cette formation. « Au niveau de l’agence de communication FADJICOM, nous avons estimé que notre pays est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire, nous sommes en transition depuis le 5 septembre 2021. Alors, la presse étant au centre de toutes les préoccupations comme le quatrième pouvoir, on a jugé nécessaire d’initier cette activité. Et la préoccupation a été comprise par le ministère délégué à la défense nationale, d’où cette mobilisation de la DIRPA à nos côtés et le représentant du chef d’état-major des armées. C’est pour vous dire combien de fois la réussite de la transition est une question cruciale qui est sur toutes les lèvres et au sein du CNRD le sujet est également sur la table. Le défi majeur, c’est la préservation aujourd’hui de la paix dans notre pays. Et les différents thèmes abordés serviront alors de boussole pour les participants dans les différentes émissions désormais. Qu’on essaie de véhiculer cela comme message, parce qu’il ne suffit pas seulement de venir suivre la formation, il faut aussi relayer et partager l’expérience acquise, c’est bien possible à travers le micro on peut interpeller, les citoyens, auditeurs qui interviennent surtout », a-t-il expliqué.

Capitaine Alias Bangoura, directeur général de la DIRPA

Le directeur général de la DIRPA, le Capitaine Alias Camara, a exhorté les journalistes à être objectifs, impartiaux, professionnels dans le traitement d’informations sensibles lorsque l’unité nationale est menacée. « Nous les journalistes, nous devons apporter notre modeste contribution à l’édification d’une Guinée nouvelle. Le monde a changé avec lui, nous devons changer. Pendant que les autres nations se repositionnent dans la nouvelle cartographie de la géopolitique internationale ; nous, nous sommes là encore à se jeter des pierres. Réveillons-nous dans l’unisson pour accompagner le CNRD et le président de la République, le Colonel Mamadi Doumbouya, aidons la population à comprendre les autorités, aidons également les autorités à comprendre la population. Soyons objectifs, professionnels dans le traitement de l’information. Lorsque l’unité nationale est menacée, lorsque l’intégrité territoriale est menacée, la cohésion sociale l’est également, nous devons à travers notre communication sauver la nation », a dit le Capitaine Alias Camara.

Colonel Michel Ange Bangoura, directeur des opérations, plan et emploi des forces major général des armées, représentant du chef d’état-major général des armées

Pour sa part, le représentant du chef d’état-major général des armées, le Colonel Michel Ange Bangoura, a salué cette initiative de formation civilo-militaire. Il a dit espérer qu’à la sortie de cet atelier, une vulgarisation sera faite pour faire de chaque journaliste un artisan de paix. « Je pu espérer qu’à l’issue de cette formation qu’une vulgarisation sera effectuée afin de faire de chaque communicant un artisan de paix. Je saisis l’occasion pour adresser un hommage et un sentiment chaleureux à monsieur le formateur qui, pendant ces deux jours, a mis de son énergie pour partager avec vous. Je remercie la direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) pour avoir initié cette activité en collaboration avec l’agence FDJICOM… ».

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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