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Interdiction des pharmacies et cliniques clandestines : des citoyens donnent leurs avis à Conakry !

Dans le cadre de la préservation de la santé des populations en Guinée, le gouvernement a récemment interdit la vente des médicaments dans les marchés par des personnes non agréées. De même, il a ordonné la fermeture de toutes les cliniques médicales ne répondant aux normes et principes en vigueur dans le pays. La date butoir pour l’entrée en vigueur de cette interdiction est fixée à après-demain, jeudi 15 septembre 2022. Et, tout contrevenant pourrait s’exposer à des poursuites judiciaires. Mais, comment cette décision des autorités est accueillie par les populations guinéennes ?

Dans la journée d’hier, mardi 13 septembre 2022, Guineematin.com a tendu son micro à quelques habitants de Conakry. Et, sur le terrain, les avis sont divergents sont cette interdiction. Tous comprennent la nécessité d’une telle décision, mais certains estiment qu’il n’est pas opportun de prendre cette mesure.

Décryptage !

Alseny Camara, citoyen

Alseny Camara : « La santé n’est pas faite pour n’importe qui ; et, ceux qui doivent s’impliquer dans la gestion dans ce domaine doivent être des spécialistes rompus en la matière. La santé de la population est une préoccupation. Si l’Etat doit interdire, je suis d’accord, c’est une belle décision. Et là, l’Etat doit obligatoirement se préparer dans les meilleurs délais pour être au rendez-vous. Parce que les citoyens qui se trouvent à N’zoo, à Gnagnakay, à Kalenko et qui n’ont pas de structure de santé digne de nom ou de pharmacie digne de nom, il faut trouver des moyens adéquats pour permettre à ses populations aussi d’être en bon état ».

Sadio Koussy Bah, citoyen

Sadio Koussy Bah : « Pourquoi les gens achètent les médicaments dans les boutiques ? C’est parce que c’est là-bas qui est moins cher. Et, en plus, les médicaments dans les pharmacies et dans les boutiques sont les mêmes, il n’y aucune différence sauf les prix. Les médicaments à la pharmacie sont excessivement chers. Donc, il vaut mieux acheter dans les boutiques. L’Etat doit aller vers les pharmacies et leur dire de diminuer les prix des médicaments et de vendre au même prix sur toute l’étendue du territoire. Si les prix étaient abordables à la pharmacie, personne n’allait acheter en dehors des pharmacies ».

Mamadou Alpha Bah, citoyen

Mamadou Alpha Bah : « Ceux qui travaillent dans les cliniques, ce sont les mêmes qui travaillent dans nos hôpitaux. Si l’Etat ne prend pas des mesures d’accompagnement, il est en train de faire souffrir sa population de plus. Cette décision ne peut pas marcher. Ce n’est pas la première fois que ce type de décision est pris, la première n’avait aboutie à rien. Les pharmacies prennent les médicaments à Madina. Donc, comment voulez-vous que la vente des médicaments dans les boutiques cesse si les pharmacies s’approvisionnent à Madina ? Le gouvernement sait où se trouve les vendeurs de médicaments à Madina. Et, ces médicaments transit par notre port. C’est juste pour fatiguer la population ».

Sidy Mohamed Kanté, citoyen

Sydi Mohamed Kanté : « Il faut que la pharmacie centrale de Guinée soit capable de fournir des médicaments sur l’ensemble du territoire national, même dans les sous-préfectures, jusqu’au dernier village. Il y a des personnes qui ont fini d’étudier, il faut que l’Etat les engagent et les mettent dans les pharmacies et dans les cliniques. Mais, interdire sans mesures d’accompagnements, ce n’est pas bien ».

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 669681561

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