Conakry : fermeture des points de vente de médicaments au marché Niger (Kaloum)

Dans la journée de ce vendredi, 16 septembre 2022, la direction nationale de la pharmacie et du médicament a conféré avec les autorités administratives et sécuritaires, les élus locaux et les administrateurs de marché impliqués dans les opérations de fermeture des points de vente illicite de médicaments à Conakry. La rencontre s’est tenue dans la salle de réunion du Gouvernorat de la ville de Conakry. Et, elle avait pour objectif d’informer, sensibiliser et outiller les participants sur l’interdiction et la fermeture des boutiques et pharmacies non agréées de vente de médicaments en Guinée, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Cette rencontre d’information et de sensibilisation a connu la présence de la gouverneure de la ville de Conakry, le haut commandant de la Gendarmerie nationale, les maires des 6 communes de Conakry, les chefs de quartiers et les administrateurs des marchés de Conakry. Et, au terme des échanges, Dr Mohamed Lamine Yansané, le secrétaire général du ministère de la santé, a indiqué que la lutte contre les faux médicaments et les cliniques clandestines vise à préserver la santé de la population.

Dr Mohamed Lamine Yansané, secrétaire général du ministère de la santé

« Le motif de cette rencontre, c’est de pouvoir informer largement les autorités du Gouvernorat, les mairies, les responsables des quartiers, les administrateurs des marchés sur le déroulement de l’opération de fermeture des boutiques de vente de médicaments, mais aussi la fermeture des cliniques clandestines. Ce travail, on ne pouvait pas le commencer sans faire une vaste sensibilisation des autorités. Parce que c’est avec leur concours que l’opération peut se faire dans la sérénité. Tout en expliquant le bien-fondé de cette opération. Il est fait juste pour préserver la santé de la population et faire en sorte que les Guinéens puissent bénéficier de meilleures qualités de soins dans les structures agréées en termes de vente de médicaments que de soins à donner à la population. Toute clinique qui n’est pas agréée sera fermée à partir d’aujourd’hui. Et, cette opération, c’est un travail de ratissage qui sera fait pendant plusieurs jours dans toutes les communes. Ça ne s’arrête pas à Conakry, c’est pour l’ensemble du territoire national. À Conakry seulement, ce sont des milliers de boutiques. La même réunion qui se fait ici maintenant est en train de se faire dans les autres régions du pays. Donc, c’est une œuvre de longue haleine qui se fait en relation avec tous les pays qui ont pris la décision de lutter contre les faux médicaments », a expliqué Dr Mohamed Lamine Yansané.

De son côté, Dr Oumar Diouhé Bah, le directeur national de la pharmacie et du médicament, a fait savoir que les stratégies sont déjà prises pour que la Guinée ne souffre pas de manque de produits pharmaceutiques génériques.

Dr Oumar Diouhé Bah, Directeur national de la pharmacie et du médicament

« Je commencerai par vous dire que le ministère de la santé est représenté jusqu’au dernier village. Donc, vous avez les postes de santé, vous avez des centres de santé, vous avec des centres de santé améliorés, des hôpitaux préfectoraux, les hôpitaux régionaux, les hôpitaux nationaux. Dans ces structures de santé publique, vous avez des points de vente légaux de médicaments génériques. Ce sont les médicaments qui ont les mêmes effets que les médicaments de spécialité. Mais, seulement, les médicaments génériques coûtent moins chers. Donc, le problème ne peut pas se poser en matière de disponibilité de médicaments. Et, parallèlement, on a plus de 100 agréments qui sont déjà signés par monsieur le ministre de la santé. Donc, ce sont des jeunes qui vont s’installer le plus rapidement possible à l’intérieur du pays. Nous continuons à recevoir des demandes et tous ces zones bénéficieront de l’accompagnement du ministère de la santé. Donc, le problème ne va pas du tout se poser. Mieux vaut mourir sans médicament que de mourir de faux médicaments. Nous ne sommes pas du tout inquiets, on est sûr qu’on est en train de mener une guerre sans merci contre ce fléau. Parce que maintenant, la vie du Guinéen compte », a dit Dr Oumar Diouhé Bah.

Pour sa part, le Colonel Balla Samoura, Haut commandant de la Gendarmerie nationale, a laissé entendre que « 90% des points de vente illicites sont à date fermés ». Il a aussi annoncé « des patrouilles de ratissage » sur toute l’étendue du territoire national pour faire respecter cette fermeture.

Colonel Balla Samoura, haut commandant de la gendarmerie nationale

« Vous avez tout à l’heure écouté les services compétents du ministère de la santé. Je commencerai par me réjouir que les informations que nous recevons maintenant de nos différentes unités. 90% de ces points de vente illicites sont à date fermés. Tout à l’heure, dès qu’on va quitter ici, il y aura des patrouilles de ratissage qui se tiendront dans toutes les villes et sous-préfectures sur le territoire national pour que ce dispositif de patrouille et de contrôle sur la fermeture des points illicites soit rendu effectif. Dans la même lancée, après s’être rassuré que tout est fermé, la deuxième étape va être, dans la foulée, de les vider en respectant la procédure en la matière et les amener à l’incinération. Pour les pharmacies de garde, une réunion technique se tiendra entre ces tenanciers des pharmacies de gardes et les services de sécurité. Ces pharmacies de garde qui seront dans les zones plus ou moins dangereux vont connaître la présence des policiers et des gendarmes pour pouvoir assurer la permanence de leurs services », a indiqué le Colonel Balla Samoura.

Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com

Tél : + 224 622 07 93 59

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