Comme l’avait annoncé le président de la conférence des chefs d’État, la CEDEAO a décidé de sanctionner la junte guinéenne du CNRD à l’issue du sommet extraordinaire organisé dans la nuit d’hier, jeudi 22 septembre 2022, à New York, aux État Unis, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Et ce sont les présidents de la conférence des chefs d’État (Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo) et de la commission de la Cédéao (Omar Aliou Touray) qui sont chargés d’établir la liste de personnes à sanctionner, a appris Guineematin.com ce vendredi matin.
La junte du CNRD, seule maitre de la Guinée
Depuis le coup d’État qui a renversé le président Alpha Condé, le 5 septembre 2021, les dirigeants de la CEDEAO essaient de convaincre les militaires qui se sont emparés du pouvoir de proposer « une durée raisonnable de la Transition ».
Plus d’un an après, les dirigeants de la junte s’accrochent à un concept de réformation de l’État avec une durée de 36 mois, sans même préciser à partir de quelle date. Les manifestations des acteurs politiques et sociaux sont interdites et réprimées, des responsables (dont Foniké Menguè, Ibrahima Diallo, Saïkou Yaya Barry…) arrêtés et emprisonnés, réduisant ainsi comme peau de chagrin les espaces de liberté. Surtout que certains organes étatiques comme la Haute Autorité de la Communication et le secrétariat général des Affaires religieuses sont utilisés pour imposer des punitions à aux journalistes et imams qui critiquent la gouvernance solitaire des militaires au pouvoir.
À suivre !
