Sangaréyah (Pita) : les champs agricoles de Loungan Foulbhé devenus des lieux de pêche

Plusieurs champs de Loungan Foulbhé, situés dans le secteur Féréya, district de Fonfo, relevant de la sous-préfecture de Sangaréyah, à 168 km de la ville de Pita sont inondés par les eaux du barrage hydroélectrique de Souapiti. Sur le terrain, ce sont désormais des pêcheurs et des oiseaux à la recherche de nourriture qu’on rencontre. Tel est le constat fait sur place par Guineematin.com à travers son correspondant basé dans la préfecture de Kindia.

La saison pluvieuse de cette année 2022 a été catastrophique pour de nombreux habitants de la sous-préfecture de Sangaréyah. De nombreux champs agricoles sont inondés par les eaux du barrage hydroélectrique de Souapiti. La reconversion est vite faite par certains.

C’est le cas du citoyen Ibrahima Sory Sylla, mécanicien domicilié à Féréya, relevant du district de Fonfo, à Sangaréyah. « Actuellement, toutes nos terres sont inondées par une montée sans cesse des eaux provenant du fleuve de tous les côtés. Mon garage ne fonctionne pas. Les activités sont au ralenti. On n’a pas à manger. C’est pourquoi je suis à Loungan Foulbhé pour chercher des poissons destinés à la préparation de la sauce. J’utilise un hameçon de trois têtes. Parfois je peux attraper trois poisson à la fois. A l’espace de deux ou trois heures, je remplis mon petit sac. Avec ça, je me sers de la nourriture avec ma famille », explique-t-il.

A Loungan Foulbhé, les pêcheurs et les oiseaux à la recherche de la nourriture sont les maîtres de terrain devant les sinistrés. Un autre citoyen qui a préféré garder l’anonymat profite de l’inondation pour pêcher des poissons à Loungan Foulbhé. « La montée des eaux dans le domaine agricole de Loungan Foulbhé me fait profiter. Chaque jour, je viens pêcher des poissons à l’aide d’un hameçon. Il suffit simplement de s’arrêter au bord de l’eau. Tu verras les poissons qui flottent qui coupent les épis du riz en maturité. Et dès que tu jettes l’hameçon, tu attrapes facilement les poissons. Avec ça, je gagne un peu. Je revends une partie, le reste sert à faire la sauce », a-t-il révélé.

A préciser que 13 champs de riz sont envahis par les eaux provenant du barrage hydroélectrique de Souapiti à Loungan Foulbhé où des oiseaux à la quête de proie, des pêcheurs et autres propriétaires de champs s’entrechoquent.

De retour de Sangaréyah (Pita), Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

Tél : (00224) 628 51 67 96

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