N’Zérékoré : des ONG demandent l’arrêt des activités de la société Forêt Forte

Le changement climatique qui prévaut dans la région forestière préoccupe les populations. Amoureux de la terre, notamment les agriculteurs, spécialistes de l’Environnement, organisations de la société civile, chacun s’inquiète de l’avenir de cette région. Face à cette problématique qui serait liée à l’exploitation « anarchique » des ressources forestières par la société Forêt Forte, l’Alliance des organisations de la société civile de Nzérékoré s’est réunie ce mardi, 27 septembre 2022, pour se pencher sur la situation et se prononcer sur le sort de la seule société d’exploitation forestière, Forêt Forte, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Pour redorer le blason de la région et conserver les deux îlots de forêts (Ziama et Diécké), l’alliance des organisations de la société civile demande au gouvernement de mettre un terme au contrat de la société Forêt Forte.

Vincent Kéréma Gbilimou, porte-parole de l’alliance des Organisation de la société civile de N’Zérékoré

A la sortie de cette rencontre, Vincent Kéréma Gbilimou, porte-parole de l’alliance a apporté des détails sur le contenu de la réunion. « L’alliance a tenu une réunion d’urgence. L’ordre du jour principal était de voir quelles sont les perspectives à faire suite à des activités qui ont été menées au sujet de la présence de la société Forêt Forte dans la région. Et à l’issue d’un dernier atelier qui s’est tenu le 15 juillet 2022, l’ensemble des participants ont décidé que la société arrête ses activités et à cet effet une déclaration a été faite vis-à-vis des autorités et un plaidoyer est en cours. Donc, il fallait voir quelles sont les démarches qu’il faut mener désormais, le public-cible et les responsables qu’il faut toucher pour que vraiment ce plaidoyer puisse aboutir… ».

Au terme de cette rencontre, certains paramètres ont été énumérés, a dit Vincent Kéréma Gbilimou. « A l’issue de cela, des paramètres ont été définis qui ont notamment porté sur qu’est-ce qu’il faut faire, puis que la déclaration est faite, il s’agira pour un premier temps de chercher à sensibiliser les communautés dans lesquelles cette société est présente, ensuite contacter les autorités et les services déconcentrés de l’Etat pour déposer à leur niveau cette déclaration qui a été faite. Tant au niveau de la direction préfectorale de l’environnement et du développement durable qu’au niveau régional. Pour une deuxième phase aussi, ça va consister à rencontrer certaines personnalités au niveau de Conakry. Nous allons aussi chercher à rencontrer certaines représentations diplomatiques qui sont intéressées à la protection de l’environnement dans notre région. Donc, c’est un plaidoyer que nous allons mener pour que vraiment cette société puisse arrêter ses activités. Vu ses effets néfastes sur les populations. Ça c’est parce que la production de cette société n’est pas bénéfique aux populations, tout ce qu’elle fait comme produit sort du pays et les habitants de la région n’en profitent pas. Et au-delà de ça, il y a un impact sérieux sur le couvert végétal profondément entamé. Il y a des préfectures qui sont vraiment dénudées par les activités de la société. Quand nous prenons l’exemple sur sa présence dans la préfecture de Lola où cette société a beaucoup sévi et nous avons appris par les rumeurs que cette société avait l’intention de pénétrer les deux grands îlots forestiers qui restent à savoir la forêt de Ziama et celle de Diécké. Donc, nous menons ces actions pour ne pas que les activités de cette société perdurent dans la région », a-t-il martelé.

De N’Zérékoré Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tél :+224620166816/666890877

Facebook Comments Box