Les travaux de l’atelier de restitution globale du PCS (système communautaire du port autonome de Conakry) ont été lancés hier, vendredi 30 septembre 2022, à Conakry. La cérémonie a été présidée par le ministre du Budget, Dr Lanciné Condé, en présence de plusieurs cadres du ministère du Budget, de celui du commerce, de l’industrie et des PME, mais aussi des cadres de la Douane et des opérateurs économiques, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
C’est pour faciliter et améliorer toutes les activités liées au port autonome de Conakry que le guichet unique de commerce extérieur a été mis en place en septembre 2019. Il permet de fluidifier les activités au port autonome de Conakry, mais également de sécuriser les recettes de l’État guinéen.
« Nous avons depuis 2019 déployé plus de 20 fonctionnalités ; et, ce nouveau modèle va rajouter aux différentes fonctionnalités pour améliorer l’efficacité et la mise en place effective du guichet unique. La particularité de ce nouveau module (PCS) est de désengorger, fluidifier et sécuriser toute la transparence de gestion du port autonome de Conakry. C’est un lot très lourd, ce n’est pas basé sur une fonctionnalité. Je dis bien un module, parce que c’est un ensemble de fonctionnalités. La gestion des escales navires, la gestion des manifestes, assez de fonctionnalités ; et ce, conformément au chronogramme que nous avons mis en place avec le partenaire technique qui est le groupe webb fontaine pour atteindre nos objectifs. Nous avons beaucoup avancé et il est temps pour nous de nous améliorer. Nous bénéficions à ce stade d’un accompagnement qui ne dit pas son nom avec tous nos partenaires, que ce soit la direction générale des douanes, le port autonome de Conakry, la Banque Centrale, le ministère de la Santé, de l’agriculture, un peu partout. Et, nous sommes à point pour que cela soit une réalité dans les meilleurs délais. Donc, nous avons entretenu par secteur chaque partenaire, nous avons fait l’atelier avec la douane, avec les transitaires, les transporteurs, les manutentionnaires, l’ensemble des acteurs intervenants sur la chaîne du guichet du commerce extérieur. Et, il est question aujourd’hui de faire une restitution globale de ces travaux, puisque pendant chaque restitution segmentée, nous avons eu des recommandations, nous avons eu des propositions, nous avons eu des inquiétudes. L’atelier d’aujourd’hui résumera l’ensemble pour que le produit fini soit le produit adéquat pour l’ensemble de tous ces acteurs », a expliqué Mamoudou Diané, directeur général du guichet unique de commerce extérieur (GUICEG).
À l’en croire, de fortes améliorations dans le temps de traitement des transactions sont constatés au port grâce aux dispositions qui y sont déployées.
« Nous sommes allés pour la sortie des marchandises de 21 jours à voire 5 jours, nous avons eu des cas des marchandises qui sont sorties en 72 heures pour la simple raison que les gens ont suivi toutes les recommandations appropriées. Donc, nous sommes sur cet élan…Depuis ce lancement, nous avons accompagné plus de 400 déclarants et plus de 1500 entreprises dans les transactions, tels que les décantations, le paiement des intentions d’importations et d’exportations, ainsi que le paiement en ligne des droits et taxes de la douane… Aujourd’hui, c’est l’ensemble des recommandations, des suggestions, que nous mettons ensemble pour les mettre à leur disposition. Encore une fois, nous avons une politique qui dit souvent que le ciel n’a pas de limite, nous souhaitons qu’il y ait des nouvelles recommandations. Mais, de notre côté, nous avons fait le maximum pour subvenir à leurs besoins », a dit Mamoudou Diané.
De son côté, le ministre du Budget, Dr Lanciné Condé, a laissé entendre que le nouveau module permettra de sécuriser les recettes de l’État, tout en rendant plus efficace la synergie du travail entre les différents opérateurs du port.
« Le bénéfice principal de la mise en service de ce module est une économie significative d’État, c’est une amélioration de la coordination. C’est-à-dire un bateau qui est déjà en rade, tous ceux qui sont concernés par ce bateau sont informés de ce qu’il y a dans le bateau et ils peuvent déjà commencer leurs opérations afin que lorsque le bateau sera à Quais que les opérations de déchargement, les opérations de dédouanement et les opérations pour sortir les produits seront réalisées dans un temps record. Le GUICEG, c’est comme toute autre plateforme qui a un certain nombre d’éléments. La première mission et c’est ce qui intéresse le ministre, c’est de sécuriser les revenus de l’État. Donc, les opérations à venir sont déclarées en amont, sont connues et peuvent être tracées. Également, le GUICEG permet d’échanger des informations entre les différents opérateurs qui peuvent leur permettre de coordonner leurs actions. Je dois intervenir par rapport au déchargement d’un bateau, j’ai l’information, dès que c’est entré dans le système par rapport au déplacement du bateau jusqu’au port et jusqu’à la sortie de la marchandise. Ça me permet de préparer les étapes suivantes, ça permet d’éviter des opérations du genre : on a fini toutes les procédures, mais on ne sait pas comment est-ce que le produit va sortir du port. Donc, ça améliore l’efficacité et la synergie du travail entre les différents opérateurs du port tout en sécurisant pour l’État ses revenus, d’où le pilotage du projet depuis le ministère du Budget », a-t-il indiqué.
Venu représenter la ministre du Commerce à cette rencontre, Mohamed Bakayoko, secrétaire général de ce département, a dit que le GUICEG a permis de fédérer les acteurs du commerce extérieur. Il a par ailleurs assuré le soutien du département du commerce aux réformes engagées.
« Depuis son lancement à nos jours, la plateforme électronique du GUICEG est en train de fédérer l’ensemble des acteurs du commerce extérieur de notre pays. Et, à titre d’illustration, on peut par exemple citer pour ce qui est du cadre du commerce, l’amélioration des délais de traitement. Quand on prend le département DDI, on passe aujourd’hui de 72 heures à moins de 5 minutes pour faire l’élaboration d’une DDI. Et, pour délivrer un document, on passe 72 heures à 24 heures. Ce qui est assez considérable. Et, pour tout cela, vous pouvez compter bien évidemment sur le soutien du département du Commerce, de l’Industrie et des PME dans la poursuite de la mise en œuvre des réformes engagées et qui à coup sûr va contribuer à la croissance de notre commerce extérieur et mieux sécuriser les recettes de l’État tout en assurant la transparence accrue dans leur collecte », a-t-il précisé.
Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com
