Accusé dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009 en Guinée, le Capitaine Moussa Dadis Camara (ex président du CNDD, la junte qui a pris le pouvoir en Guinée après le décès du Général Lansana Conté en 2008) a piqué une de ses colères hier, mercredi 05 octobre 2022, après le renvoi de l’audience par le tribunal qui juge cette affaire.
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux et dans la presse nationale, on voit Dadis Camara gesticuler des mains tout en hurlant sa colère. Et, son attitude a donné lieu à plusieurs interprétations au sein de l’opinion. Mais, dans l’émission Mirador de la radio FIM FM ce jeudi, Me Dinah Sampil, un de ses avocats, a cherché à temporiser et à apporter des précisions sur cette situation.
« Il faut comprendre cela dans le sens de l’agacement qui l’anime en ce moment, l’empressement de sa part pour qu’il puisse apporter ce qu’il appelle sa part de vérité dans les événements du 28 septembre 2009. Je pense que les exceptions soulevées à la nullité des actes posés par le pool des juges d’instruction constituent un retard pour lui.
Parce qu’il est pressé de se faire entendre par le peuple de Guinée, par les juges, par tous les observateurs nationaux et internationaux. Il estime qu’à ce stade on aurait pu passer directement aux débats plutôt que de s’attarder sur les exceptions comme l’ont soulevé les avocats de la défense. C’est en ce sens qu’il faut comprendre la réaction que le président Dadis a eu hier », a expliqué Me Dinah Sampil.
Dans cette affaire des évènements du 29 septembre 2009 (dont le procès s’est ouvert devant le tribunal ad hoc depuis le 28 septembre dernier), Moussa Dadis Camara est poursuivi pour complicité de « de meurtres, assassinats, viols, pillages, incendies volontaires, tortures, violences sexuelles…» Il est détenu à la maison centrale de Conakry depuis le 27 septembre 2022.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
