La qualité de l’OGDH contestée au procès du 28 septembre : Alsény Sall répond aux avocats de la défense

Alsény Sall, juriste et chargé de communication de l’OGDH

L’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du citoyen (OGDH), est l’une des ONGs constituées partie civile dans le procès du massacre du 28 septembre 2009 qui se tient au tribunal ad hoc à Conakry. Mais, à l’audience d’hier, mercredi 05 octobre 2022, cette organisation de défense des droits humains a été prise à partie par les avocats de la défense. Ces derniers ont notamment contesté sa qualité de se constituer partie civile dans ce dossier.

Ils ont évoqué un « défaut de qualité » et laissé entendre que l’OGDH n’a pas qualité de porter plainte contre les accusés dans ce dossier du 28 septembre. Mais, dans un entretien accordé à Guineematin.com ce jeudi, 06 octobre 2022, Alsény Sall, juriste et chargé de communication de l’OGDH, a martelé que les avocats de la défense se sont trompés de stratégie en faisant cette observation.

« Tout d’abord, je vous apprends que nos avocats et le parquet, sur la base de l’article 156 et autres du code de procédure pénale, ont balayé ces arguments des avocats de la défense tout en indiquant la base juridique de notre action. Certes, nous tenons au respect des droits de l’ensemble des parties au procès, y compris ceux des accusés, toutefois nous avons été surpris d’une telle démarche des avocats de la défense qui, pour nous, doivent aider à la manifestation de toute la vérité sur ces événements.

Tout le monde sait le rôle essentiel que nos organisations ont joué pour que ce dossier en arrive à ce stade de la procédure. Nous pensons que les avocats de la défense se trompent en termes de stratégie. Et, Avec tout le travail fait par nos avocats et le parquet pour balayer ces arguments des avocats de la défense, nous sommes très confiants pour la suite de la procédure. Comme nous l’avons déjà dit, ce procès, c’est pour la mémoire collective. Et, nous continuerons à nous battre aux côtés des victimes pour qu’elles obtiennent justice et pour que plus jamais ça en Guinée », a indiqué Alsény Sall.

Il faut rappeler qu’au sens de l’article 156 du code de procédure pénale, toute association régulièrement agréée depuis au moins 5 ans qui, par ses statuts, se propose de lutter contre les violences sexuelles, les crimes de guerre, les génocides, les crimes contre l’humanité (…) peut exercer les droits reconnus à la partie civile.

Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com
Tel : +224 622079359

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