Célébration du Maouloud : « c’est une grande occasion d’enseigner aux fidèles qui est le Prophète Mohamed »

Elhadj Mohamed Mansour Fadiga, premier imam de la mosquée Bilal de Nongo

Une partie de la communauté musulmane célèbre ce vendredi, 7 octobre 2022, le Maouloud, la fête marquant l’anniversaire de naissance du prophète Mohamed (PSL). Un évènement qui sera ponctué de lectures du saint Coran, d’invocations et autres actes d’adoration. Pour parler du sens de ce Maouloud, de son importance pour la communauté musulmane, un reporter de Guineematin.com a donné la parole à Elhadj Mohamed Mansour Fadiga, premier imam de la mosquée Bilal de Nongo, doyen des imams de Guinée.

Dans ses explications, Elhadj Mansour Fadiga a fait savoir que célébrer le Maouloud est une reconnaissance envers le bon Dieu. « Le Maouloud est tout d’abord un anniversaire. Ce n’est pas une fête légale comme la fête de Tabaski ou la fête de Ramadan. C’est la célébration d’un anniversaire marquant la naissance du Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui). Célébrer le Maouloud, c’est une reconnaissance envers le bon Dieu qui nous a donné ce grand homme, dont la grandeur a été reconnue et par les musulmans et par les non musulmans », a-t-il annoncé.

Selon le doyen des imams de Guinée, cet anniversaire du Prophète de l’Islam a une importance capitale chez les musulmans. Pour lui, cette célébration permet aux fidèles musulmans d’enseigner la vie du Prophète Mohamed PSL. « Célébrer le Maouloud, c’est essayer d’enseigner aux fidèles musulmans qui est Mohamed, comment il a travaillé, quelles sont les grandes valeurs pour lesquelles il s’est battu, quels sont les comportements dans lesquels on doit l’imiter. Parce qu’imiter le Prophète Mohamed (PSL) est une recommandation du bon Dieu. Là où le bon Dieu nous dit je cite : Dis aux gens, si vous aimez Dieu, suivez Mohamed (PSL).

Lorsque vous le suivrez, Dieu vous aimera et effacera vos péchés. Donc ici, nous sommes obligés de l’imiter, de le suivre. Dieu nous dit dans un autre verset : Vous avez un grand modèle que vous pouvez prendre. Ça, c’est le Prophète Mohamed PSL. Mais ça, c’est pour les gens qui ont cru au bon Dieu, qui ont cru au jour j. C’est ce dernier-là qui peut faire Mohamed PSL ce modèle préféré. Donc, voilà un des arguments pour lequel on doit se battre pour qu’on puisse l’imiter. Parce qu’on ne peut pas l’imiter sans le connaître. Donc, le Maouloud, c’est une grande occasion pour le monde musulman d’enseigner aux fidèles qui est Mohamed PSL… Donc, Dieu nous invite d’être content pour l’islam et d’être content pour le Prophète Mohamed PSL », a expliqué l’imam.

Pour cette célébration, Elhadj Mansour Fadiga soutient que chaque communauté et chaque pays a sa manière de commémorer le Maouloud. « Tout le monde est unanime que le Prophète Mohamed (PSL) est né dans ce mois. C’est pourquoi, dès que ce mois s’annonce, dans beaucoup de pays, on célèbre à travers des conférences, des manifestations. Chacun a sa manière jusqu’à la fin de ce mois. Donc, le musulman doit être fier parce qu’il est de la communauté de cet homme-là, qui est incommensurable dans la grandeur. Le Prophète Mohamed (PSL), on ne peut pas l’imiter dans sa grandeur. C’est pourquoi, les musulmans et les non-musulmans, tout le monde est d’accord que c’est quelqu’un qui a marqué le monde entier dans 23 ans seulement avec l’encre indélébile qu’on ne peut pas effacer », martèle-t-il

Par rapport aux musulmans qui ne célèbrent pas cet anniversaire du Prophète de l’Islam, l’imam tranche : « certains disent que le Prophète (PSL) n’a pas fait le Maouloud, ses compagnons aussi ne l’ont pas fait… c’est pourquoi il n’est pas bien de le faire. Mais, il n’a pas fait, et dire que c’est interdit n’est pas la même chose. Il n’avait pas besoin de le faire. Le Prophète l’a fait à sa manière. Il jeûnait tous les lundis presque. On lui a posé la question. Pourquoi tu jeunes souvent les lundis.

Il a dit : je pense que c’est ce jour que je suis né. Donc, c’est une reconnaissance au bon Dieu. Et c’est une manière de célébrer aussi l’anniversaire de sa naissance. Donc, les gens qui disent qu’ils ne célèbrent pas, ne dépassent pas les 10 % des musulmans dans le monde. Les 90 % des musulmans du monde sont tous d’accord. Donc, ne pas faire et interdire n’est pas la même chose… »

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
Tel : 620 589 527/664 413 227

 

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