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CRIEF : un cambiste réclame plus d’un milliard de francs à un ancien policier

Elhadj Lanfia Bérété, officier de police à la retraite, et son fils, Charles Bérété, sont jugés devant la Cour de répression des infractions économiques et financières CRIEF dans une affaire de 150 milles dollars et 140 milles euros. Le plaignant dans cette affaire est Elhadj Mamadou Habib Bah, cambiste de profession. Le dossier a été appelé ce mercredi 12 octobre 2022 à la CRIEF, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon nos informations, c’est une vieille affaire datant de près de 20 ans qui se transporte à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Et ce, après avoir été jugée dans tous les tribunaux de Conakry et à la Cour d’Appel. Avant d’être jugée dans les cours et tribunaux de Conakry, l’affaire avait transité par le Camp Alpha à l’époque du CNDD où des engagements avaient été pris par les deux prévenus pour un règlement à l’amiable, apprend-on. Mais, ces engagements n’ayant pas été respectés, la victime a préféré porter le dossier en justice.

Alors que son fils Charles Bérété est absent du pays, c’est Elhadj Lanfia Bérété, non détenu, qui a comparu à la CRIEF ce mercredi. Les faits opposés aux deux remontent à 2005 quand Charles Bérété et Elhadj Habib BAH ont conclu un marché d’échange de monnaies locales (francs guinéens) contre des devises (dollars et euros). Selon nos informations, c’est Charles Bérété qui devait donner les devises contre la monnaie locale.

Mais lors des opérations, Elhadj Habib Bah se serait rendu compte que les devises de son partenaire contenaient des faux billets, selon les accusations. C’était en octobre 2005. Pour régler le problème, Charles Bérété aurait signé un protocole d’entente avec Elhadj Habib Bah en 2009. Un protocole dans lequel, Charles Bérété aurait donné en garantie sa maison sise à Yimbaya dans la commune de Matoto et sa plantation de 21 hectares située à Kouria, dans la préfecture de Coyah.

Puis, en 2019, c’est son père Elhadj Lanfia Bérété qui se serait à son tour engagé à régler le problème en mettant les mêmes biens de son fils en garantie. Mais, aucun de protocoles n’aurait prospéré. D’ailleurs, Elhadj Habib Bah découvre que les éléments de la garantie appartiendraient à une certaines Aminata Touré et non à ses protagonistes.

A l’ouverture de l’audience ce mercredi 12 octobre 2022, l’avocat de la défense, Me Mohamed Sidiki Bérété, a soulevé des exceptions liées au fait que la procédure date de 2005. Après avoir évoqué tous les actes qui ont été pris dans cette affaire, l’avocat des prévenus va demander à la Cour d’opposer une fin de non-recevoir à l’action de la partie civile.

Une demande balayée d’un revers de main par l’avocat qui défend les intérêts d’Elhadj Habib Bah qui a sollicité l’ouverture des débats de fond.

Pour sa part, le ministère public va demander à la Cour de recevoir les exceptions soulevées par la défense parce tout simplement le dossier a été jugé dans toutes les juridictions de Conakry. Il l’a sollicité en rappelant qu’à la Cour, qu’il y a une chambre des appels qui est compétente devant laquelle cette affaire doit être portée par la partie civile.

Finalement la Cour a renvoyé l’affaire au 19 octobre 2022 pour statuer sur les exceptions soulevées par la défense.

A noter que le montant incriminé dans cette affaire s’élève à 1 milliard 390 millions de francs guinéens, a-t-on appris au cours de l’audience.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

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