Karou Kaba, âgé de 62 ans, a comparu ce mercredi, 12 octobre 2022, devant le tribunal correctionnel de Mafanco. Le vieil homme est poursuivi pour injures par le biais d’un système informatique et menace de mort au préjudice de Hadja Sayomba Fofana. À la barre, le vieil homme a balayé d’un revers de main les accusations mises à sa charge, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
« Je reconnais avoir appelé madame Sayomba Fofana pour lui dire que je suis surpris d’entendre qu’elle est allée en France pendant que nous sommes en procès. Je lui ai dit qu’à propos du divorce de nos enfants aux États-Unis, de me passer un contact vers qui je pourrais aller déposer les colas de divorce. Puisque votre fille a introduit une requête à la justice pour demander le divorce avec mon fils aux États-Unis. Donc, je l’ai juste appelé pour avoir fui le procès qui nous opposait et de me dire à qui je vais remettre les colas ; mais je ne me rappelle pas de l’avoir insultée dans notre échange. Le ton était poli et modéré », a dit d’entrée de jeu Karou Kaba.
Pour sa part, l’avocat de la partie civile, en prenant la parole dans le cadre des débats, a tout d’abord demandé au prévenu Karou Kaba, de revenir sur les injures qu’il aurait proférées contre sa cliente. Karou Kaba a insisté qu’il n’a ni injurié ni menacé Hadja Sayomba Fofana. C’est ainsi que l’avocat a fait écouter au tribunal séance tenante deux vocaux envoyés à madame Sayomba Fofana par Karou Kaba dans lesquels les propos de menace ont été entendus.
Interrogée par la suite, la plaignante, Hadja Sayomba Fofana a soutenu avoir été insultée au téléphone par le papa de son beau-fils. Elle explique comment elle a été injuriée par ce dernier par WhatsApp depuis Paris. « J’étais à Paris pour mon traitement quand mon avocat m’a appelé pour m’annoncer la date de l’audience. Je lui ai dit que je suis toujours à Paris dans le cadre de mon traitement qui s’est prolongé. C’est ainsi que lui, il m’appelle par deux fois sur WhatsApp, mais je n’ai pas décroché parce que je ne connais pas le numéro.
Du coup, il m’a envoyé 3 vocaux. Quand j’ai écouté les vocaux et compris que c’était lui, j’ai pris le téléphone pour la troisième fois. À peine décroché, il a commencé à m’insulter. Pourtant, il ne me connaît pas je ne le connais pas. Je l’ai vu seulement que deux fois : la première, c’est quand il est venu demander la main de ma fille et la deuxième c’est quand je suis allé l’informer que son fils a acheté une arme pour tuer ma fille aux États-Unis. Mais, les injures qu’il a faites à mon égard, c’est lui seulement qui peut dire ça à une femme à son âge-là. Il m’a traité de tout », a dit la femme de 57 ans.
Ainsi, le tribunal a ordonné la traduction des audio par un huissier avant de renvoyer l’affaire au 26 octobre 2022 pour la suite des débats
Malick Diakité pour Guineematin.com
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