Conakry : forte émotion chez Elhadj Boubacar Diallo, collégien tué par balle à Koloma

La manifestation appelée par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) hier jeudi, 20 octobre 2022, a été émaillée de violences dans plusieurs quartiers de la commune de Ratoma. La répression qui s’en est suivie a causé la mort de 3 personnes, dont Elhadj Boubacar Diallo. Le collégien en classe de 9ème année, a été tué par balle à Koloma où l’émotion était vive ce vendredi, 21 octobre 2022, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Elhadj Boubacar Diallo, âgé de 17 ans, a été tué par balle dans la journée d’hier, à l’occasion de la manifestation du FNDC. Elève en classe de 9ème année, l’adolescent est originaire du district de Djoungol, sous-préfecture de Sagalé, dans la préfecture de Lélouma.

Garçon unique de sa maman, il a été touché par balle sur le côté gauche de la poitrine aux environs de 17 heures, à Koloma N’Dantari. Transporté dans une clinique à Camp -carrefour, il y a rendu l’âme.

Mraima Benthé Diallo, soeur de la victime

Très éprouvée, sa sœur Mariama Benthé Diallo, a expliqué les circonstances dans lesquelles elle a appris l’assassinat de son frère. « À 15 heures, je l’ai appelé pour qu’il vienne se laver. Quand il a fini, je lui ai donné à manger. Lorsqu’il a fini de manger, je suis allée laver les toilettes. Il est venu jusque derrière la cour et il m’a appelé. Je lui ai dit de rentrer, mais il a dit qu’il souhaitait s’asseoir là-bas. Après, je lui ai dit de ne pas s’éloigner puisque les agents des forces de l’ordre entrent dans les quartiers. Je ne sais pas ce qui s’est passé par la suite, puisque je dormais. Des gens sont venus m’appeler pour me demander de sortir. J’ai demandé ce qui se passait. J’ai demandé si c’est mon petit frère. Ils m’ont dit qu’on lui a tiré dessus. Nous sommes allés à l’hôpital, mais les médecins ont dit qu’ils ne vont pas toucher le corps. Ensuite, il a été embarqué sur une moto pour aller vers camp-carrefour chez docteur Boussouriou. Nous les avons suivis mais les médecins ont dit que je ne pouvais pas entrer, alors nous sommes restés dehors. Mais à chaque moment, je demandais d’aller voir mon petit frère, on me disait d’attendre un peu. Quelque temps après, un jeune est sorti en pleurs pour dire que mon petit frère a été déclaré mort », a-t-elle expliqué, la gorge nouée.

Choquée, Mariama Benthé Diallo indique n’avoir pas pardonné à l’assassin de son frère. « Il n’y a rien que je puisse faire sinon que de lui pardonner, mais je ne pardonne pas à celui qui a fait ça jusqu’à devant Dieu. Il ne leur a rien dit ou fait pourtant ».

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com 

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