CRIEF : Ben Daouda Nansoko et Cie à la barre pour un milliard 449 millions 481 millions 109 GNF

Elhadj Ben Daouda Nansoko, Lucia Camara, Aissata Sylla, Aminatou Bah, et Mariama Kéita (tous prévenus non-détenus) ont comparu ce lundi, 24 octobre 2022, devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Ils sont jugés pour détournement de deniers publics, faux et usage de faux en écriture publique, enrichissement illicite et complicité dans le payement des salaires à la commune de Dixinn, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les charges qui pèsent contre les prévenus portent sur des salaires de différents personnels de la commune de Dixinn, notamment ceux du secteur de l’éducation et de la santé. Le montant incriminé s’élève à un milliard 449 millions 481 millions 109 GNF.

Aussitôt que le premier des prévenus, en l’occurrence Elhadj Ben Daouda Nansoko, est appelé à la barre devant le juge Francis Kova Zoumanigui assisté de Tahirou Baldé, l’avocat de la défense maître Mohamed Sidiki Bérété, a soulevé une observation relative à la forme de la procédure tout en sollicitant l’annulation pure et simple des poursuites engagées contre ses clients. Motif invoqué ? Les faits opposés à ses clients ne collent pas avec les infractions articulées contre eux.

Pour lui, les matériels mis en cause dans cette affaire, notamment ce qu’on a appelé deniers publics, ne le sont pas en l’espèce, de même que le faux et usage de faux en écriture publique, enrichissement illicite et complicité.

Le ministère public, représenté à cette audience par Joséphine Loly Tenkiano a de son côté requis que La Cour autorise l’ouverture des débats au fond pour savoir si effectivement les faits reprochés aux prévenus sont vrais ou non. Pour la procureure Loly Tenguiano, cela ne pourra être connu que dans les débats au fond. « Comme ça, votre cour sera mieux située, aura tous les éléments nécessaires sur lesquels elle va asseoir sa conviction et prendre la décision qui s’impose ».

De son côté, Me Gabriel Faya Kamano, représentant de la partie civile dans cette affaire, à savoir l’agent judiciaire de l’Etat, va abonder dans le même sens que le ministère public. Lui aussi va plaider le rejet de la demande de nullité de la procédure alléguée par la défense et l’ouverture des débats au fond, sans quoi, dit-il, « nous ne pourrons pas savoir si les faits reprochés aux prévenus sont constitutifs ou non d’infractions. C’est pour connaître la vérité dans cette affaire que les mis en cause sont poursuivis devant votre Cour. Nous vous demandons de balayer d’un revers de main la demande de nullité faite par la défense et d’ouvrir les débats au fond ».

Finalement, la Cour a rejeté la demande de la défense sur la nullité des poursuites contre les prévenus et ordonné l’ouverture des débats au fond. L’affaire a été renvoyée au jeudi, 3 novembre 2022, pour la suite des débats et la suite de l’audition du reste du personnel cité à comparaître devant la CRIEF.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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