La manifestation du FNDC du jeudi 20 octobre dernier n’a pas fait que des morts dans le Grand Conakry. Parmi les nombreux blessés, figure Ibrahima Sory Bah, diplômé en Informatique a été touché par balle au bras alors qu’il revenait de la prière au quartier Hamdallaye, dans la commune de Ratoma. Interrogé sur sa mésaventure ce mercredi 26 octobre 2022, le jeune homme a expliqué ce qui s’est passé.
« C’était le jeudi passé le 20 octobre 2022. Je revenais de la prière vers les 19h. J’étais à Hafia minière, dès après la prière, je revenais du travail. Alors que je marchais, il y a un projectile qui m’a touché au niveau de la main gauche. J’ai pensé à un caillou. J’ai mis ma main au niveau de la blessure. Il y a le sang qui a commencé à couler », entame Ibrahima Sory Bah.
Poursuivant, le jeune homme a dit avoir été finalement évacué aux urgences de l’hôpital Donka. « Il y avait une boutique à côté. Je me suis approché de l’ampoule, les gens se sont regroupés autour de moi. Ils m’ont dit que ce n’est pas un caillou, ça doit être une balle. Il faut aller à l’hôpital le plus proche. J’ai été au CMC de Commandanyah. J’y ai trouvé des médecins qui m’ont dit de continuer sur Donka », dit-il.
Arrivé à l’hôpital Donka, Ibrahima Sory Bah dit avoir été pris en charge. « Je suis allé au service de la radiologie. J’ai trouvé qu’ils sont entrain de fermer, ils m’ont dit de payer 250 milles GNGF. Je leur ai dit que c’est une balle qui m’a atteint. Et que je n’avais pas d’argent. Ils m’ont fait une facture… J’ai appelé un peu partout, avec les relations, j’ai pu mobiliser l’argent. Ils m’ont fait payer 4 millions 350 milles GNF pour extraire la balle. L’ordonnance aussi a coûté 344 milles GNF… J’avais excessivement mal. On m’a fait savoir qu’à 6heures qu’ils vont extraire la balle. Ce n’est que vers 13 heures qu’ils ont extrait la balle et moi je me suis réveillé vers 17 heures. J’ai ensuite demandé la balle. On m’a fait savoir qu’ils ne peuvent pas me rendre la balle, que je peux prendre la balle en photo mais ne peut pas me remettre la balle. Aucune autorité n’est venue à mon secours. », a-t-il révélé.
Pour finir, le jeune homme lance un appel. « C’est une doléance que je vais demander au colonel Doumbouya parce qu’aujourd’hui, Dieu a fait c’est lui qui dirige le pays. Mais, c’est de revenir à de bons sentiments, de ne pas oublier les promesses qu’il a faites au peuple, de faire de sorte que ce genre de choses n’arrivent plus. Ils n’ont qu’à se comprendre, ce sont tous des guinéens, il ne faut pas qu’il écoute les affamés du pouvoir. A l’opposition aussi de revenir à de meilleurs sentiments, il ne faut pas qu’ils oublient que ce sont les enfants des pauvres qui meurent ».
Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com
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