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La COPED à Bernard Gomou : « notre vision n’est pas un cadre de genre qu’on a vu au Tchad »

Le Premier ministre, Bernard Goumou, a entamé hier, mercredi 26 octobre 2022, une tournée dans les quartiers généraux des coalitions politiques devant prendre part au dialogue inter-guinéen. Le Chef du gouvernement et sa délégation composée des 3 facilitatrices ont été reçus dans la matinée par la coalition pour le progrès et la démocratie (COPED). Et, Ousmane Doré, le représentant de coalition au cadre de concertation, a laissé entendre que la COPED veut « un dialogue franc, sincère et crédible qui permettra de restaurer la confiance entre les acteurs pour la bonne marche de cette Transition, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

La coalition pour le progrès et la démocratie a accueilli à bras ouverts la démarche du Premier ministre qui a entamé une tournée préparatoire des activités du dialogue politique dans les QG des partis politiques. Dr Ousmane Kaba et ses collègues de la COPED ont été la deuxième étape de cette tournée de Bernard Gomou et sa délégation.

Après avoir écouté le Chef du gouvernement, le représentant de la COPED au cadre de concertation, Ousmane Doré, a donné la position de son groupement politique.

Dr Ousmane Doré, membre de la COPED

« Je voudrais, au nom de la COPED, vous réitérer l’engagement qui est le nôtre d’accompagner le CNRD et le gouvernement dans l’implémentation, l’opérationnalisation, du cadre de dialogue politique que vous avez annoncé. Il vous souviendra que depuis très fort longtemps, je dirais aux premières heures de l’avènement du CNRD, cette coalition politique que vous avez devant vous c’était engagée aux côtés d’autres coalitions pour essayer d’engager ce processus de dialogue qui devait mettre autour de la table tous les Guinéens. Et cela, c’était en réponse aux mots d’ordres lancés par le Président de la Transition… Monsieur le Premier ministre, moi je voudrais louer vos efforts, parce que votre arrivée à la tête de la Primature a changé les données. Vous avez engagé une démarche très innovante qui consiste à aller vers ceux-là qui ont encore des questions… Monsieur le Premier ministre, rien n’est impossible dans une nation composée de gens de bonnes volontés. Et, nous nous réjouissons que nous avons devant nous un gouvernement qui est prêt à changer la donne. Vous avez recadrez le cadre qui apparemment s’appelait le cadre de concertation, nous avons salué cela. Et, ça devait permettre à tout le monde de dire qu’il s’agit maintenant d’un dialogue politique et donc on doit venir. Malheureusement, ça s’est buté à autre chose. On a dit qu’il faut qu’il y ait la communauté internationale. Nous avons pour cela salué votre idée d’ajuster le cadre en y incorporant un rôle pour le médiateur de la CEDEAO et même pour les partenaires techniques… Notre nouvelle Guinée que nous voulons tous construire n’arrivera que lorsque nous allons nous asseoir autour de la table et discuter de tous nos problèmes sans tabou », a déclaré Ousmane Doré.

Poursuivant son speech, Ousmane Doré a fait part des propositions et des attentes de la COPED du dialogue inter-guinéen.

 

« L’objectif, c’est de prendre en compte les recommandations. Ce n’est pas un organe de décision, ce n’est pas dans le cadre de dialogue qu’on va décider de quelque chose, ça revient à ceux qui dirigent. Mais, ça leur permet dans la prise de décisions d’avoir des propositions et des avis qu’ils peuvent prendre en compte dans la formulation de la feuille de route qui va nous guider. Monsieur le Premier ministre, nous avons parlé de représentation, ça été longtemps débattu. Il y en a qui disent que vous ne pouvez pas amener tout le monde autour de la table, il y a des partis qui existent sur papiers, il faut que ça soit des partis fort… Nous, notre lecture de la représentativité, puisque le mot clé c’est inclusif, ce que vous avez des coalitions politiques, nous voulons une trentaine ou une quarantaine de maximum de personnes autour de la table. Notre vision n’est pas un cadre de genre qu’on a vu au Tchad où il y avait tout le monde dans une grande salle de congrès encore que nous savons comment ça aboutit. Nous voulons un dialogue franc, sincère et crédible qui permettra de restaurer la confiance si indispensable entre les acteurs pour la bonne marche de cette transition. Vous pouvez avoir 25 ou 40 partis dans chaque coalition et pour chaque coalition vous pouvez prendre un représentant et un suppléant autour de la table… Ensuite, nous ne voulons pas exclure les acteurs sociaux, ils sont parties prenantes de la marche de la Transition, les organisations faîtières de la société civile vont désigner, du côté du gouvernement nous souhaiterions que vous présidez le dialogue. Au cas où vous serez empêchés, votre ministre de l’administration du territoire peut être à votre place. Mais, il doit être présidé par vous entouré de vos facilitatrices. Vous serez là avec le médiateur de la CEDEAO. Et nous prévoyons que les partenaires que vous avez associés au cadre se fassent représenter par 3 personnes. On ne peut pas avoir tout le monde dans la salle et ils seront là en tant qu’observateurs. C’est un dialogue inter-guinéen. Le dialogue doit être loin des surenchères politiques, ce n’est pas dans ce cadre qu’on vient pour s’affirmer, montrer qu’on sait parler et qu’on a une vision. Tous les participants doivent avoir une attitude citoyenne et courtoise. Les rôles que nous attendons des facilitatrices sont les suivants : elles vont avec votre arbitrage dégager la thématique, il appartiendra à ces facilitatrices de faire circuler d’abord la thématique du jour qui porte sur les organes de gestion de la Transition, les coalitions et les parties prenantes doivent recevoir cette note deux semaines avant la rencontre et se prépare entre elles. L’autre élément, c’est d’éviter des propositions discourtoises. Nous, nous reconnaissons le rôle du gouvernement qui prend tout son temps pour parler aux Guinéens, ceux qui viennent autour de la table doivent savoir que c’est pour venir dialoguer, pas que votre position est la meilleure », a indiqué Ousmane Doré.

Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com

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