Ouverture des classes : peu d’engouement à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry

Les universités guinéennes ont rouvert leurs classes ce mercredi 2 novembre 2022, conformément au calendrier décliné par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. A l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC), ce n’était pas l’engouement ce matin au grand dam de nombreux étudiants, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les étudiants ont repris le chemin des universités au compte de l’année 2022/2023. Dans l’enceinte de la cour de l’UGANC, aux environs de 9h, des petits groupes de trois à quatre étudiants sont formés, pendant que d’autres cherchent à rallier leurs salles de classe.

Les nouveaux étudiants se rendent dans les différents bureaux pour demander quel bloc correspond à leurs filières. Au bâtiment principal, nous avons constaté des travaux d’entretien et de rénovation, occasionnant un brouhaha incompatible avec le déroulement normal des cours.

En ce premier jour, ce n’est pas le nombre habituellement connu d’étudiants que l’on rencontre à la plus grande Université du pays. L’engouement reste limité et la reprise des cours n’est effective que dans certaines salles.

Certains étudiants rencontrés sont déçus de ne pas avoir pu démarrer les cours dès aujourd’hui. C’est, par exemple, le cas de Fatoumata Diaraye Diallo, étudiante en troisième année de licence, option Chimie. Elle se désole d’avoir fait un long trajet, depuis Coyah, sans pouvoir bénéficier du cours pour lequel elle a effectué ce déplacement. « On devait aller au labo aujourd’hui, mais malheureusement nous n’avons rien trouvé là-bas. Actuellement au labo, il n’y a pas de matériel. Les chinois disent qu’ils ont fini le travail, mais on ne trouve rien au Labo, même pas de pompe. Nous qui faisons la licence 3 en Chimie, nous ne connaissons rien des matériels de labo. C’est décevant, j’habite à Coyah. Imaginez tout cet argent, sans pouvoir suivre le cours. Ce que je souhaite, c’est qu’on finisse le travail au labo maintenant, pour qu’on puisse y suivre nos cours », a-t-elle lancé.

De son côté, Mohamed N’Diaye, étudiant en L2 en Génie informatique, déplore l’impréparation de l’administration de l’Université par rapport à l’ouverture. « Quand je suis venu, j’ai cherché la salle où je devais faire cours, mais je n’ai pas encore trouvé. On me dit que notre salle est délocalisée, je suis donc là pour défiler pour essayer de trouver la bonne. Mes impressions par rapport à l’Université, je trouve que rien n’est préparé. Je trouve qu’il y a trop de travaux au sein de l’Université. Cela prouve que les cours n’ont pas bien démarré ».

A l’instar de Mohamed N’Diaye, beaucoup d’étudiants ont des difficultés à trouver leurs salles de classe. A l’inverse, certains étudiants jouissent déjà de cours normaux et intenses.

A la sortie de la cour, nous avons constaté la présence de quatre bus universitaires prêts à transporter les étudiants, selon un itinéraire bien défini.

Saidou Toulet Diallo pour Guineematin.com

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