Après 3 mois de vacances, les étudiants des universités et instituts d’enseignement supérieur ont repris le chemin des campus ce mercredi, 2 novembre 2022, en Guinée. Mais, à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, l’affluence n’est pas de taille en ce premier jour de l’année universitaire 2022-2023. Beaucoup d’étudiants y ont brillé par leur absence, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
Dans cette institution d’enseignement supérieur, les quelques rares salles de classe qui ont reçu des étudiants pour le démarrage des cours en ce premier jour de l’année universitaire n’ont pas fait le plein. Mais, le recteur de ladite université, professeur Manga Keïta, a quand même mis à profit ce premier contact pour prodiguer des conseils et informer les étudiants, surtout les nouveaux, de la rigueur qui sera imposée au sein de cette Université.
« Dans cette université, il ne se passe que de bonnes choses. Dans cette université, il ne se passe que des efforts attendus de vous. Dans cette université, vous trouverez des professeurs engagés, déterminés et vous allez apprécier leurs compétences. Mais, dans cette université, c’est le moment de vous le dire, il n’y a pas de cadeau. Vous ne repartirez pas de cette université tout comme vous êtes venus. Vous êtes venus pour apprendre ; et, ces apprentissages du côté de l’encadrement ne feront pas défaut. Mais, je vous le dis : ici, c’est le sérieux, c’est le respect, c’est le vivre ensemble. Ici, il n’y a pas d’ethnie. Ce sont les étudiants de l’université de Sonfonia. Nous comptons totalement sur vous. Et, vous constatez par la présence de cette forte délégation que le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation accorde de l’importance à ce qui se fait dans les institutions d’enseignement supérieur », a-t-il indiqué.
Pour s’assurer de l’effectivité de cette rentrée universitaire et le démarrage des cours dans ce sanctuaire du savoir, une délégation du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation y a effectué une mission d’inspection. Une délégation au sein de laquelle figure Professeure Fanta Touré, directrice générale adjointe de l’enseignement supérieur.
« Nous sommes ici aujourd’hui dans le cadre des réformes entamées par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation dans les activités du ministère. D’habitude, les rentrées universitaires se font de façon plus simple. Mais, cette fois-ci, il y a eu beaucoup d’innovations. D’abord, il y a eu une déclaration de madame la ministre de l’enseignement supérieur par rapport à la rentrée universitaire. Et, aujourd’hui, madame, sous l’égide du président de la Transition, a déployé une dizaine de missions au niveau des institutions d’enseignement supérieur publiques et privées pour constater les activités qui sont menées pendant cette rentrée universitaire. Désormais, le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, la direction générale de l’enseignement supérieur et l’inspection générale doivent agir en synergie pour assurer le contrôle et le suivi de toutes les activités au niveau des institutions d’enseignement supérieur publiques et privées. C’est pour cela que nous sommes ici aujourd’hui pour constater d’abord le cadre de vie, le cadre des enseignements d’apprentissage, la présence des étudiants en classe, la présence des encadreurs et des enseignants et aussi recueillir au niveau de cette université les problèmes qu’ils ont rencontré au cours des préparatifs de cette rentrée universitaire pour pouvoir remonter ces problèmes afin que le département puisse s’atteler à la résolution de ces problèmes. Je voudrais vous féliciter pour votre accès à l’enseignement supérieur, pour votre réussite au baccalauréat et vous souhaiter bonne chance au cours de vos études. Vous devez savoir que quand vous étiez au lycée, vos notes, vos moyennes annuelles étaient indépendantes. Mais, à l’université ici, à la fin de vos études, c’est vos moyennes cumulatives, c’est-à-dire que si vous avez 2 en première année les 2 là vont vous accompagner jusqu’à la sortie. Donc, c’est maintenant qu’il faut serrer la ceinture, fournir beaucoup d’efforts et compter sur vos efforts personnels… Soyez sociables et tolérants envers vos amis, respectez vos enseignants, vos encadreurs », a-t-elle déclaré.
En ce jour de rentrée universitaire, les choses ne se déroulent pas à la normale pour tous les étudiants, surtout ceux de la première année (les nouveaux étudiants). En tout cas, certains commencent à se plaindre des difficultés qu’ils rencontrent.
« La première journée comme tout le monde, ça va être un peu difficile, et c’est ce qu’on est en train de vivre là. Puisqu’il faut qu’on demande des gens concernant les inscriptions et les salles de classe de notre département. Il est écrit dans la fiche d’emploi du temps que nous devons aller à Kipé, sans trop de détails. Et, maintenant, nous ne connaissons pas c’est dans quelle partie de Kipé… Et, la dame qu’on a trouvée dans la scolarité nous demande de partir dans les classes. Mais, on n’a même pas fait les inscriptions. Et, sur la plate-forme GUPOL, ils nous ont seulement demandé de valider nos orientations et de faire l’inscription. Et, cela n’a pas été facile. J’ai juste pu valider mon orientation. J’ai déjà mon emploi du temps, puisqu’il est affiché ici, et nous avons 2 jours de cours chaque semaine. Et, nous suivrons les cours à Kipé (à l’école du Tourisme) là-bas », a confié Ibrahima Kourouma, orienté en lettres modernes.
Abondant dans le même sens, cet autre étudiant, Cécé Koulamou, a dit être un peu déboussolé par rapport à l’inscription.
« Je n’arrive pas à comprendre les choses ici, comme les inscriptions. On vient de nous donner des numéros pour appeler les responsables qui sont à la base des inscriptions. C’est la plate-forme GUPOL qui m’a orienté ici. J’ai retrouvé notre chef de département, il m’a dit que l’inscription ne se fait pas là-bas, qu’il y a un autre département pour ça. Moi, je pensais que c’est ici qu’ils vont m’inscrire, mais on nous a dit maintenant de les appeler, ce sont eux qui vont nous inscrire », s’est plaint cet étudiant en Licence 1 Banque et finances.
Ansou Baïlo Baldé pour Guineematin.com
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