« Lorsque nous sommes arrivés sur le lieu de l’accident, on a eu peur des corps. Tous ceux qui étaient à l’intérieur du minibus sont décédés. Les deux véhicules sont tous endommagés ».
Comme annoncé précédemment, un accident de la circulation a fait 22 morts et 9 blessés (dont 2 grièvement) hier, dimanche 06 novembre 2022, à Hamdallaye (un secteur du district de Djanfou, dans la commune rurale de Sougueta, préfecture de Kindia). Les victimes étaient majoritairement des jeunes étudiants. Et, selon Mamadou Camara, le chef du secteur Hamdallaye qui s’est confié à Guineematin.com, le minibus qui transportait les étudiants voulait dépasser un camion benne. Et, c’est dans cette manœuvre qu’il s’est retrouvé nez à nez avec un camion remorque. Finalement, ils sont entrés en collision. Et, le choc a été brutal.
« L’accident s’est produit ici, ça s’est passé en notre présence. Le chauffeur du minibus est sorti pour doubler le camion benne. Au moment où il le dépassait, il s’est retrouvé face à face avec le camion remorque. Ici, c’est un lieu tout plat, il n’y a ni virage, ni montagne. Donc, le minibus, en provenance de Conakry, roulait à vive allure. Le camion remorque quittait Mamou pour se rendre à Conakry. Alors, le minibus a pris le côté du camion remorque. Lorsque nous sommes arrivés sur le lieu d’accident, on a eu peur des corps. Tous ceux qui étaient à l’intérieur du minibus sont décédés. Les deux véhicules sont tous endommagés. J’ai été la première personne à appeler le commandant de la gendarmerie pour informer la commune rurale. Et, toutes les forces de défense et de sécurité sont venues. Nous étions là avec les jeunes pour sortir les corps des victimes et les blessés. Nous les avons embarqués dans le camion des militaires pour les transporter au Centre de Santé de Sougueta. Moi-même j’étais à la cabine pour témoigner. Il y a eu 22 morts sur place. Vous avez la cabine du camion remorque qui est complètement gâtée. De ce côté, il y avait le chauffeur et ses deux apprentis. Seul le chauffeur a survécu… Aujourd’hui, nous avons de sérieuses difficultés dans notre secteur ici. Depuis qu’on a mis le bitume, on a perdu tous nos bétails. Si c’est un homme qui est touché, il meurt sur place. Nous invitons les nouvelles autorités du pays à nous mettre des dos d’âne pour prévenir les accidents de la circulation routière. Les ralentisseurs permettent aux détenteurs des engins roulant de réduire la vitesse. A l’heure qu’il fait, on ne dort pas. C’est une inquiétude totale et l’angoisse au ventre », a indiqué Mamadou Camara.
De retour de Sougueta, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
Tél : 628516796
