En tournée à l’intérieur du pays, le directeur général du Fonds d’Insertion des Jeunes (FONIJ), Abdourahmane Baldé a conféré hier, lundi, 07 novembre 2022 avec des jeunes-leaders de la commune urbaine de Labé où rencontre a porté essentiellement sur la détection de micro-projets juvéniles à accompagner par un fonds revolving mis en place par son service grâce à un appui du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, rapporte un correspondant de Guineematin.com dans la région.
La rencontre entre le directeur général du FONIJ et la jeunesse de Labé a commencé par l’observation d’une minute de silence suivie de la déclamation de l’hymne national à la mémoire de feu Samba Diallo, ex- proviseur du lycée-wouro qui a enseigné plusieurs promotions de jeunes cadres guinéens dont celle d’Abdourahmane Baldé.
Au cours de son intervention de circonstance, le directeur général du FONIJ est largement revenu sur les objectifs de sa tournée à l’intérieur du pays.
« C’est une détection pratique qui s’inscrit dans le cadre du programme du FONIJ dénommé underground qui consiste à aller à la rencontre des jeunes dans leurs localités respectives. Il revient au FONIJ de détecter les jeunes talent, identifier leurs difficultés pour les aider à les surmonter, ensuite les accompagner. S’il y a une jeune dame qui a un atelier de couture et qui a besoin de machines, pourquoi ne pas l’accompagner pour l’aider à avoir une grande entreprise. S’il y a un jeune qui veut créer un centre de lavage auto, nous l’accompagnons également. Nous pointons les jeunes ambitieux qui traversent des difficultés réelles. Les moyens mis à la disposition du Fonds National pour l’Insertion des Jeunes, grâce à la clairvoyance de colonel Mamadi Doumbouya et de son gouvernement doivent être décentralisés, pour être envoyés jusqu’au dernier kilomètre du pays, parce que tout ne se résume pas à Conakry. A l’intérieur du pays, il y a des jeunes assez brillants que nous sommes déterminés à accompagner d’ici la fin du mois de décembre. C’est un fonds revolving sans taux d’intérêts, celui qui bénéficie de l’appui, il signera une convention avec nous, il donnera un garant, il va rembourser sans aucun francs de plus. Entretemps, il peut faire des recommandations, développer d’autres projets dans le sens de pérenniser et de renforcer son entreprise. Le FONIJ ne manquera pas d’accompagner les idées pertinentes supplémentaires qui viendront plus tard. Les jeunes qui ont bénéficié cette année de cet appui peuvent rembourser afin que d’autres jeunes bénéficient également » a expliqué le directeur général du FONIJ, Abdourahmane Baldé, lui-même ancien conducteur de taxi-moto à Labé.
La cérémonie de lancement des activités de détection des microprojets juvéniles a été présidée par le préfet de Labé, le colonel Etienne Tounkara.
« Quand on parle de projets porteurs pour la jeunesse, tout ce qui va avec, en tant qu’administrateur, cela nous réjouit. Tout repose sur la jeunesse parce qu’on parle de bras valides. Nous savons que la jeunesse a beaucoup d’ambitions mais sans moyens. Aujourd’hui si les autorités au haut niveau décident de mettre en place des initiatives pour accompagner les jeunes, c’est de gaieté de cœur que nous les accueillons à Labé. C’est un acte salutaire » a-t-il déclaré.
Plusieurs jeunes-leaders de Labé ont participé à cette rencontre au cours de laquelle ils ont présenté leurs activités, idées et ambitions. C’est le cas du jeune Alghassimou Diallo, aviculteur se disant âgé de 35 ans et domicilié au quartier Madina, venu présenter un projet pour la réalisation d’un forage dans sa ferme qui totaliserait actuellement près de 4000 pondeuses.
« Nous connaissons déjà le FONIJ qui nous a formé, nous savons leurs critères de choix, nous espérons avoir un accompagnement. J’ai présenté un projet avicole, c’est mon secteur d’activité depuis 18 ans au moins. Actuellement, j’ai plus de 4000 poules pondeuses mais à côté, il y a une crise d’eau qui sévit à la ferme et dans les parages, donc j’ai besoin d’un puits amélioré ou un forage, mon projet est dans ce cadre. Donc, j’ai besoin de 50 millions de francs guinéens. Déjà, j’ai 25 millions avec moi, c’est l’autre partie que je cherche, c’est-à-dire, les 25 millions qui sont le manque à gagner. Au bout d’une année je pourrais rembourser », a-t-il indiqué.
Il y a aussi le cas de Ramatoulaye Diakité, une couturière qui souhaite agrandir son atelier avec de nouvelles machines à coudre.
« La transparence est là, par exemple moi, jusqu’à ce matin, je ne savais pas que le FONIJ est à Labé. C’est le jeune conducteur de taxi moto qui me transporte souvent qui m’a informé de cette rencontre. Il m’a encouragé à présenter un projet. Ce que j’ai pu faire, je suis là depuis 13 heures pour ça. C’est l’obtention des machines qui me préoccupe beaucoup, mon besoin tourne autour de 6 à 7 machines à coudre. J’espère être financé vraiment, c’est ma première fois de venir participer à une présentation de projet qui vise à financer les activités des jeunes », a-t-elle ajouté.
Parlant des critères de choix ou de participation à ces séances de détection, le directeur général du FONIJ, Abdourahmane Baldé a expliqué que le première critère, c’est l’acte de naissance, être âgé de 15 à 35 ans, ensuite avoir la nationalité guinéenne. Le fonds prêté est remboursé dans une année. Le montant donné dépend de l’activité que vous menez avec sa pertinence. Tous les domaines sont concernés (agricoles, élevage, services de prestation), nous accompagnons les jeunes qui développent l’entrepreneuriat. Ce que la jeunesse de Labé nous a montré nous rassure. Tous les acteurs d’activités ont répondu présents avec des jeunes intelligents et courageux que nous comptons accompagner » a-t-il insisté avant de préciser qu’au total 46 projets seront financés par le FONIJ dans les trois prochains mois.
Il convient de signaler que la délégation du FONIJ a été escortée par un groupe de motards de l’hôtel à la salle de conférence située au stade régional Elhadj Saïfoulaye Diallo.
A noter aussi que le directeur général du FONIJ et sa suite poursuivent leur séjour de travail en Moyenne Guinée où ils doivent se rendre successivement à Tougué, Lélouma, Pita, Dalaba et Mamou.
De Labé, Idrissa Sampiring Diallo pour Guineematin.com
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