Une trentaine de jeunes issus des quartiers de Bonfi et de Hafia ont débuté une formation pratique en peinture ce mardi, 08 novembre 2022, à la maison des jeunes de Hafia. Ces jeunes, tous au chômage, seront directement opérationnels après deux mois de cours intenses assurés par le ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, à travers l’Office national de formation et de perfectionnement professionnel (ONFPP).
L’approche de la formation est basée sur la notion « Chantier-école » ; et, c’est la seconde phase de formation qui a commencé aujourd’hui. Les apprenants vont repeindre la maison des jeunes de Hafia, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
L’Office national de formation et de perfectionnement professionnel (ONFPP) a entamé depuis plusieurs mois une lutte acharnée contre le chômage des jeunes à travers le programme de formation basée sur l’approche « Chantier école ». Ce programme permet de sélectionner des jeunes hommes et femmes dans les 5 communes de Conakry et les régions administratives du pays pour leur apprendre des métiers comme la peinture, le carrelage et la coiffure, afin de faciliter leur insertion socioprofessionnelle durable.
C’est dans ce cadre qu’une trentaine de jeunes principalement venus des quartiers de Bonfi et de Hafia ont commencé ce mardi les cours pratiques en peinture. Ces apprenants ont pour tâche de redonner une peau neuve à la maison des jeunes de Hafia. Et, le directeur général adjoint de l’OFPP, Joseph Pierre Touré, a effectué le déplacement pour assister au lancement de cette formation pratique.
« Dès les premières heures de la transition, le président a mis un accent particulier sur le développement inclusif. Et, qui parle de développement inclusif, parle de lutte contre le phénomène de chômage qui affecte notamment les jeunes et les femmes. C’est dans cette optique que l’OFPP a initié un vaste programme de formation et de perfectionnement des jeunes à travers les 5 communes de Conakry. Ces formations sont axées sur l’approche chantier-école. Vous savez, nous avons longtemps formé nos jeunes uniquement pour les former. Aujourd’hui, il faut sortir de ce schéma qui a consisté à la formation pour la formation. Maintenant nous formons pour l’emploi, en fonction des besoins du marché de travail et de notre économie. Cette nouvelle approche a été initiée par le ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Nous sommes accompagnés par l’Union Européenne dans le cadre du programme INTEGRA. Aujourd’hui nous réussissons à former ces jeunes en quelques mois et à les organiser en groupement d’intérêt économique. C’est un processus qui va continuer sur toute l’étendue du territoire national », a déclaré Joseph Pierre Touré.
Les apprenants ont pour formateur Mathias Gbamou. Il y a deux mois, il donnait à ces jeunes des cours théoriques ; mais, aujourd’hui ils ont tous mis les mains dans la pâte pour lier la théorie à la pratique.
« C’est grâce à cette formation que moi j’ai découvert la notion de peinture décoration. Et, actuellement, les jeunes me connaissent pour ce que je sais faire. Nous avons commencé il y a de cela deux mois par les cours théoriques, ils ont compris beaucoup de choses. Nous les avons évalués avant de faire un rapport qui atteste de leur niveau. Aujourd’hui nous sommes à la phase pratique de leur formation, ce qui est une bonne chose pour eux. Ils tireront beaucoup d’avantages de cette formation dans la vie de tous les jours », a expliqué le formateur Mathias Gbamou.
La peinture est un « métier de passion » pour Bintou Camara. Et, elle fait partie de la trentaine de jeunes qui bénéficient de la présente formation pratique.
« J’ai été informée par une amie, par une collègue, pour ce programme. Et, je n’ai pas hésité à m’inscrire. J’apprécie beaucoup ce métier. Car, la peinture, c’est ma passion. Je suis venue de mon propre gré, j’aime la peinture et j’encourage les autres femmes et filles à apprendre les métiers », a-t-elle indiqué.
Le programme d’appui à l’intégration socio-économique des jeunes INTEGRA est financé par l’Union Européenne. Et, il contribue à l’insertion socioprofessionnelle de milliers de jeunes en Guinée. Ce programme est piloté par l’agence belge de développement Enabel.
Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com
