L’incident mortel s’est produit dans la soirée d’hier, mercredi 09 novembre 2022, dans le district de Boukaria, aux environs de 15 heures 40′. Selon nos informations, des femmes se sont introduites clandestinement dans les mines sécurisées de la Société Aurifère de Guinée (SAG) pour extraire de l’or. C’est là que deux dames ont trouvé la mort suite à un éboulement.
Dr Abdoulaye Bassirou Condé, médecin au service des urgences à l’hôpital préfectoral de Siguiri, joint au téléphone par un correspondant de Guineematin.com, est revenu sur les circonstances dans lesquelles le drame s’est produit. « J’ai été informé par le procureur de la République près du tribunal de première instance de Siguiri ce soir qu’il y a eu un éboulement à Bouré, précisément à Boukaria, où se trouvent les installations de la SAG. Avant mon départ, j’ai eu des échanges avec les responsables de la SAG qui m’ont dit qu’il y a des femmes qui se cachent pour aller travailler dans les mines de la société. Donc, c’est dans cette clandestinité que la mine s’est effondrée, causant la mort de deux femmes », a dit le médecin.
Après avoir appris la mauvaise nouvelle, Dr Abdoulaye Bassirou Condé dit s’être rendu sur les lieux avant d’expliquer les risques que prennent les femmes en se rendant sur les installations de la SAG. « A mon arrivée, j’ai trouvé sur place les autorités, notamment les officiers de la police judiciaire. Mais j’ai trouvé que les deux corps étaient déjà extraits. L’endroit où le drame s’est produit, c’est un endroit qui est vraiment sécurisé, par ce qu’il y a non seulement les services de sécurité mais également des grillages. Mais comme vous connaissez la mentalité de nos citoyens, ces femmes ont forcé pour s’introduire clandestinement sans que les agents de sécurité ne soient au courant. Alors, elles sont restées pendant plusieurs moments en train de chercher l’or dans cet endroit. C’est ainsi que la mine s’est effondrée. Les autres femmes ont aussitôt crié. Ce qui a attiré l’attention des agents qui se sont aussitôt rendus sur les lieux. Ils ont demandé aux femmes la raison de leurs cris. Elles ont fait savoir que la mine est tombée sur deux femmes qui étaient avec elles. Ces agents ont cherché à extraire les corps qu’ils ont pu retrouver finalement. A mon tour, j’ai fait des diagnostics et j’ai trouvé qu’elles sont effectivement mortes à la suite de l’effondrement », a-t-il expliqué.
L’on apprend que la première victime s’appelle Boh Mara, âgée de 25 ans, mariée et mère d’un enfant qui résidait à Boukaria. La deuxième victime se nomme Mama Camara, âgée de 38 ans, mariée et mère de 7 enfants.
De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com
