Un conteneur de vente de téléphones et d’accessoires au marché Niger, dans la commune de Kaloum, a été dévalisé par des hommes non identifiés. L’acte s’est produit dans la nuit du dimanche à lundi, 14 novembre 2022. Le bilan fait état de plus de 70 téléphones, simples et Androids, et près de 5 millions de francs guinéens emportés par les malfaiteurs, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Encore sous le choc, la victime, Amadou Moussa Diallo, vendeur de téléphones et accessoires au marché Niger, est revenu sur les pertes subies suite à ce cambriolage.
« C’est un ami qui m’a appelé vers 7 heures ce lundi pour me dire qu’il a été informé par quelqu’un que mon conteneur aurait été attaqué par les bandits. J’ai déplacé un motard pour m’y rendre. Arrivé, j’ai constaté effectivement que la porte du conteneur a été défoncée, les téléphones emportés ainsi que l’argent qui m’avait été confié à plusieurs personnes. Je ne saurai vous dire exactement combien de téléphones ont été emportés, je peux quand même estimer à 70 téléphones. J’avais des téléphones ici qui n’étaient même pas ouverts. C’était des téléphones simples et Androïds Samsung et la nouvelle marque OVAL. L’argent en question est celui qui m’a été confié par une vendeuse de riz, de jus et plusieurs autres articles. Ça aussi, ça avoisine les 4 à 5 millions de nos francs. Je suis allé voir le bureau du marché. Un policier du poste de police du marché est venu faire le constat, il m’a demandé de faire l’inventaire pour leur remonter toutes les pertes enregistrées afin de porter plainte », a-t-il expliqué.
Plus loin, Amadou Moussa Diallo ajoute que c’est devenu récurrent ces cas de vols. « Il y a beaucoup de cas de vols ici. Il n’y a même pas un mois, il y a quatre conteneurs qui ont été attaqués ici. Pourtant, tout le monde paie le service des gardiens. Si on paie cet argent, au retour, ils doivent bien veiller sur nos marchandises… ».
Devant la multiplication des cas de vols, Amadou Bah, technicien et réparateur d’engins électroniques au marché Niger, dénonce et interpelle les autorités. « Depuis un bon moment maintenant, ce qui se passe ici est sans commentaire. Imaginez en deux mois, il y a 4 boutiques qui sont attaquées. Bien qu’il y ait des gardiens, ça continue à casser. C’est pourquoi certains de nos voisins ici ont rejeté le service du gardiennage. Pour eux, on ne peut pas continuer à payer les gardiens et qu’ils soient incapables de protéger nos biens. En plus de cela, il y a assez de monde qui passe la nuit dans ce marché. Ils font même de la prostitution ici la nuit, malgré la présence des gardiens. Je demande à madame la gouverneure de la ville de Conakry de nous aider pour la sécurisation de nos biens. Ils n’ont qu’à se battre eux-mêmes pour trouver des gens pour sécuriser le marché. Le marché n’est pas un dortoir, ce n’est pas un lieu de prostitution. C’est tout ce que nous demandons à la Gouverneure et à tous ceux qui ont un rôle à jouer dans la sécurisation de nos biens. Nous nous acquittons de tout ce qui est taxes, à leur tour, ils doivent aussi jouer leur rôle ».
Rencontrée dans son bureau, la deuxième responsable du marché Niger s’est abstenue de tout commentaire.
Malick DIAKITÉ pour Guineematin.com
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