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Conakry : Mamadou Dian Barry condamné dans une affaire de sacs de farine de plus de 225 millions GNF

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Mamadou Dian Barry, jugé pour abus de confiance portant sur la somme de 225 millions de francs, a été reconnu coupable de faits par le tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la mairie de Ratoma. Dans le verdict rendu public ce mardi 15 novembre 2022, le prévenu a écopé d’une peine de prison d’un an, dont dix mois assortis de sursis, et au paiement d’une amende de 4 millions GNF. Il est également condamné au remboursement des 225 millions 236 mille GNF, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Abdoul Karim Diallo est un vendeur de farine en gros. Il a fourni une importante quantité à Mamadou Djan Barry. Dans leur partenariat, Abdoul Karim approvisionnait Mamadou Dian, qui écoulait la marchandise et venait payer ses factures avant de lancer une nouvelle commande. Après plusieurs mois, Abdoul Karim Diallo constate, à l’aide de son comptable, que Mamadou Dian avait plusieurs impayés, d’une valeur de 225 millions 236 mille francs guinéens. Après avoir constaté ce trou, il va saisir la justice.

 A la barre, le prévenu ne nie pas les faits : « Monsieur le président, je reconnais les faits et je reconnais le montant. C’est suite à une avarie de mon entrepôt et un vol que j’ai perdu ces sacs de farine. Tout de même, mon frère s’engage à les rembourser », a-t-il dit.

L’avocat de la partie civile fournit, en effet, un document d’engagement signé par le grand frère du prévenu, Thierno Amadou Barry. Appelé à réitérer son engagement, Thierno Amadou rassure : « Je m’engage à payer, monsieur le président. On a déjà parlé des modalités de paiement. J’ai pour le moment donné 20 millions. Je dois revendre une parcelle, et le reste de l’argent, je vais payer 25 millions GNF par mois. Je suis boulanger, et grâce à Dieu, je viendrai à bout du montant. Ne demandez pas ce montant à mon frère, c’est un malade. Je m’engage à sa place ».

Pour sa plaidoirie, la partie civile se dit réconfortée : « Monsieur le président, maintenant qu’il y a un engagement, nous sommes rassurés. Pour autant, si vous pensez que l’abus de confiance est établi, qu’il subisse la rigueur de la loi. Il faut que tous ceux qui seront désormais tentés de suivre le même chemin que le prévenu sachent que c’est puni par les lois de la République de Guinée ».

Le ministère public, quant à lui, a requis une peine d’un an assorti de sursis et au paiement d’une amende de 500 000 GNF. « Les engagements entre parties n’engagent pas le tribunal, l’on peut accompagner, mais le ministère public poursuit pour la commission d’une infraction et celle-ci est bien et bel établie dans notre cas. Il y’a eu abus de confiance, les larmes de crocodile n’y changeront rien ».

Enfin, l’avocat de la défense a plaidé la clémence du juge : « Nous plaidons coupables, et nous nous engageons à payer le montant qui nous engage, monsieur le président. Mais, nous vous prions de retenir des circonstances atténuantes pour notre client, notamment l’avarie et le vol qu’il a subi. Soyez donc clément dans votre décision, monsieur le président ».

Saidou Toulet Diallo pour Guineematin.com 

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