CRIEF : Mamadou Alpha et 17 autres jugés pour exercice illégal de la profession de pharmacien…

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Mamadou Alpha DIALLO, Lamine KABA alias Loubama, et 16 autres sont jugés à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour exercice illégal de la profession de pharmacien, usurpation de titre et atteinte à la santé publique. Ils sont accusés d’être impliqués dans une affaire de faux médicaments. A l’audience d’hier, lundi 14 novembre 2022, deux prévenus sur les 18 qui ont comparu devant le juge Francis Kova Zoumanigui, a constaté un reporter que Guineematin.com a dépêché sur place.

Les dix-huit accusés dans cette affaire sont : Mamadou Alpha DIALLO, Lamine KABA alias Loubama, Goffing SOUMAORO, Sory CISSE, Mamadou DIALLO, Soualbou KONATE, Chérif BARRY, Alpha BARRY, Mamadou Tanou BARRY, Abdoulaye DIALLO, Lancinet FOFANA, Elhadj Bakary SiIDIBE, Abdoulaye DIALLO, Mamadou CHERIF, Sadou SOW, ELhadj Sanoussy Dabsoko, Ayouba SOUARE et Elhadj Sayon CAMARA. Ils sont tous non-détenus.

Lors de la précédente audience, un mandat d’arrêt avait été décerné contre les 18 mis en cause dans cette affaire. Mais à l’audience de ce lundi, Mamadou Alpha Diallo et Alpha Amadou Barry sont les seuls à avoir comparu devant le juge. Dans leur déclaration, ces deux prévenus ont nié les faits mis à leur charge.

Avant de continuer sur les débats au fond, les avocats des parties opposées et le ministère public ont d’abord débattu sur la question portant sur le mandat d’arrêt dont les prévenus font l’objet dans ce dossier.

S’agissant de Mamadou Alpha Diallo et d’Alpha Amadou Barry, présents à cette audience, leurs avocats ont plaidé une levée de main partielle en leur faveur par le fait qu’ils ont bien voulu se présenter d’eux-mêmes devant la Cour. En ce qui concerne les 16 autres prévenus qui ont brillé par leur absence, la défense ne s’est pas opposée au maintien du mandat d’arrêt contre eux.

De son côté, le ministère public qui considère que les prévenus ont refusé de répondre à l’appel de la Cour, a sollicité que le mandat d’arrêt soit maintenu contre eux et que les prévenus qui se sont présentés soient placés sous mandat de dépôt.

La Cour qui a statué sur ces demandes sur siège, a ordonné le maintien du mandat d’arrêt contre les prévenus absents et la main levée sur le mandat d’arrêt contre Mamadou Alpha Diallo et Alpha Amadou Barry présents à cette audience. Dans cette même décision, le juge a ordonné la continuation des débats avec Alpha Amadou Barry et Mamadou Alpha Diallo.

Dans leur déposition, ces deux accusés ont nié les infractions articulées contre eux. « Moi, je suis vendeur de téléphones. Un jour, je suis allé au marché de Madina pour acheter des téléphones à revendre, j’ai entendu dire sur place que les vendeurs de médicaments ont beaucoup perdu cette fois-ci. Les autorités ont saisi leurs conteneurs. La chambre de commerce est en train de mener les négociations pour que les autorités leur restituent les conteneurs. Pour cela, ils demandent à tous les commerçants de Madina d’aller les accompagner au haut commandement de la gendarmerie afin qu’ils puissent récupérer leurs marchandises. C’est ainsi que nous tous, nous sommes allés les accompagner. A notre arrivée sur les lieux, à la gendarmerie, les agents sont venus nous dire de monter à l’étage. A ce moment, on était dans la grande salle, au rez-de-chaussée. C’est quand on est montés à l’étage que moi j’ai été mis dans ce problème. Sinon, moi, je ne suis pas vendeur de médicaments. Je vends des téléphones et des Pampers à Taouyah, dans la commune de Ratoma. Je n’ai jamais vendu de médicaments », soutient Mamadou Alpha Diallo.

Même son de cloche chez Alpha Amadou Barry qui dit être vendeur de chaussures. « Je n’ai jamais vendu de médicaments. Je n’importe pas de médicaments. Moi j’étais allé à la gendarmerie à l’appel de la chambre de commerce qui a invité tous les commerçants de Madina à accompagner les vendeurs de médicaments dont les conteneurs ont été saisis. C’est dans ça qu’on m’a interrogé pour dire que je suis vendeur de médicaments. Je ne connais rien dans l’affaire de médicaments », a-t-il laissé entendre.

La Cour a renvoyé l’affaire au 21 novembre 2022.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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