Culture : la ville de Koundara se prépare à accueillir la 1ère édition du FESTAB

La ville de Koundara s’apprête à accueillir la première édition du festival du Badiar (FESTAB). Cet événement est prévu du 18 au 25 décembre 2022. Et, il a pour but de montrer les potentialités socioculturelles des communautés de Koundara qui veillent jalousement aux traditions léguées par les ancêtres.

Dans un entretien accordé à Guineematin.com ce mardi, 15 novembre 2022, Djibril Wagué, le commissaire général du FESTAB, est largement revenu sur les enjeux de ce festival et les activités qui sont prévues.

Djibril Wagué, commissaire général du FESTAB

« C’est la jeunesse, en partenariat avec le conseil communal de la mairie, qui organise ce festival. C’est après une réflexion approfondie que nous avons compris que nous pouvons faire revivre la mémoire de nos ancêtres. On a pensé à montrer aux gens qu’on est une zone agro-pastorale par excellence, dire aux gens que nous représentons le cordon ombilical entre un côté de la Guinée vers le nord avec certains pays de l’Afrique de l’ouest. Nous avons une culture diversifiée qu’il faut magnifier et à laquelle il faut donner de l’élan et faire vivre les gens de ce qu’ils ont hérité des grands parents. La lutte traditionnelle est une culture de chez nous. Donc, nous allons profiter de cette édition pour donner plus de visibilité à cette lutte traditionnelle afin de renforcer les capacités de ces gens et organiser des concepts qui leur permettent de gérer le maximum de revenus et être vraiment vu sur le plan international. Nous avons beaucoup de choses à montrer au public qui sera sur place. En matière d’artisanat par exemple, nous avons de l’expertise, mais qui malheureusement est sous-évaluée. Car, les artisans sont dans des endroits peu connus. Donc, nous profiterons de ce festival pour faire des expositions au niveau des stands pour montrer à la face du monde ce qu’on peut apporter comme solution pour le pays. L’une des particularités de cet événement qu’il faut noter, nous avons eu des abeilles guerrières qui ont été vraiment mystiques pour le monde, la Guinée et l’Afrique. Il y a des générations qui sont nées à Koundara et qui n’ont jamais eu la chance de voir et de connaître cette histoire. Est-ce qu’il faut continuer à aménager des histoires anciennes ou il faut enseigner aux gens l’histoire de leur propre pays ? » a-t-il expliqué.

La préfecture de Koundara est une zone cosmopolite. Elle est à cheval entre le Sénégal et la Guinée Bissau ; et, chaque ethnie qui la compose possède une spécificité culturelle impressionnante. Cette mosaïque de cultures confère à cette préfecture de riches potentialités socioculturelles. Et, pendant ces sept (7) jours de festival, plusieurs activités de découvertes y sont prévues pour faire découvrir à la nouvelle génération et aux visiteurs ce riche potentiel du Badiar.

« Nous avons un calendrier très riche ; parce que nous aurons 8 jours d’activités intenses, nous avons des thématiques de formation qui sont prévues, 35 jeunes leaders seront formés. Après le festival, ces jeunes vont aussi démultiplier ces formations pour produire des ambassadeurs éco-responsables. Ils vont participer à la promotion de la biodiversité et à la protection de l’environnement continu avec des campagnes de reboisement. Nous sommes victimes de l’avancée du désert et cela entraîne beaucoup de chaleur. Nous avons aussi prévu des prestations artistiques. Nous allons venir avec des artistes de Conakry, du Sénégal et de la Guinée Bissau pour rendre la fête belle. Il est prévu des prestations folkloriques, nous irons visiter le site des abeilles guerrières qui se trouve à Itchou, nous ferons également la visite du site du mont Badiar. C’est sur le pic du mont Badiar où vous avez la possibilité de remarquer les traces des hommes primitifs ou des animaux sur les roches. Et, en fin, il y aura le carnaval géant de la cohésion et de la paix autour du thème : notre diversité, force de notre union », a indiqué Djibril Wagué.

Le plus grand défi des organisateurs du FESTAB est de faire de ce festival un rendez-vous à ne pas manquer pour les fils et filles de Koundara et des visiteurs.

Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com

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