Symposium des Mines de Guinée : les recommandations de M. Souleymane Traore, Directeur Général de la CBG, leader Mondial de l’Industrie

Le 17 Novembre 2022, Conakry, Guinée – Souleymane Traoré, Directeur Général du géant minier guinéen CBG, a appelé les autres acteurs du secteur à rechercher l’équilibre du développement économique durable.

“La construction de la richesse de notre nation doit être soigneusement équilibrée avec le développement des infrastructures, le soutien des communautés, le transfert des compétences, la création d’emplois et les initiatives de protection de l’environnement », a déclaré Souleymane Traoré, lors du Symposium Mines Guinée 2022.  La CBG (Compagnie des Bauxites de Guinée) est l’un des principaux producteurs mondiaux de bauxite (minerai d’aluminium). Ses activités s’étendent sur les six dernières décennies en République de Guinée.

Souleymane Traoré, Directeur Général de la CBG (Compagnie des Bauxites de Guinée)

Le Symposium Mines Guinée est le plus grand événement minier d’Afrique de l’Ouest et le deuxième plus important sur le continent en général. L’édition 2022 a attiré plus de 800 délégués venus des quatre coins du monde, 34 pays au total. L’Edition de cette année est placée sous le thème :  « Optimiser l’industrie minière pour catalyser le développement socio-économique de la Guinée ».  Tout au long du symposium de cette année, les orateurs ont mis l’accent non seulement sur les avantages économiques de l’industrie minière, mais aussi sur ses retombées sociales : des inégalités basées sur le genre dans l’industrie, à la communauté, au développement des infrastructures, et au-delà.

Pour M. Traoré, la durabilité et la normalisation mondiale devront être au cœur même de la croissance de l’industrie pour qu’elle puisse être responsable sur le plan social, environnemental et fiscal.  « C’est pour cette raison que nous avons volontairement souscrit à de nombreuses et règlementations réglementation internationales, et nous espérons que le reste de notre secteur suivra, si ce n’est déjà fait.

En tant que signataires des normes environnementales et sociales de la Société financière internationale, de « Aluminium Stewardship Initiative » (« ASI ») – dont la certification sera bientôt acquise – et, bien sûr, des Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, nous pensons qu’il est essentiel qu’une norme mondiale soit établie pour un secteur minier plus responsable et plus durable », a déclaré M. Traoré aux délégués du symposium lors de la cérémonie d’ouverture.

“ Les stratégies de la gouvernance environnementale et sociale (ESG) seront le seul moyen pour que notre industrie puisse rester pertinente en contribuant à améliorer de façon significative les conditions de vie des communautés voisines à nos opérations. Ces nouveaux objectifs de durabilité changent la façon dont nous faisons les affaires, mais ils doivent être normalisés pour nous assurer d’éviter les préjudices à l’environnement, instaurer la transparence dans nos opérations « , a-t-il ajouté.

Mais M. Traoré a également souligné la nécessité de l’équilibre qui doit accompagner le développement économique de l’Afrique – notamment le développement de nouvelles industries et de nouveaux processus afin que des pays comme la Guinée puissent devenir une plaque tournante des produits finis issus de la transformation des matières première.  La première évolution pour la Guinée, dit-il, sera probablement de s’orienter vers des processus de raffinage de la bauxite et de son produit final, l’aluminium.

« C’est un projet que le secteur privé et le gouvernement envisagent réaliser depuis nombreuses années maintenant. Ce sera un véritable défi- mais gratifiant et exaltant aussi bien pour les perspectives de la Guinée de devenir une plaque tournante de la production d’aluminium, que pour les effets et les retombées sur la richesse de notre nation ». dit-il. En construisant de nouvelles raffineries avec la participation active de l’État guinéen, la Guinée peut profiter de la demande accrue d’aluminium, créer de nouveaux marchés de l’emploi, s’associer davantage à des entreprises locales et investir dans les talents locaux.

 Cependant, nous devons reconnaître que ces nouveaux processus de transformation de la bauxite nécessiteront en fin de compte plus d’énergie, ce qui signifie un plus de défis d’ordre environnemental. C’est pour cette raison que je reviens une encore une fois à la durabilité : nous devons redoubler d’efforts pour affiner nos pratiques et notre législation afin d’atténuer tout impact négatif, de manière à ce que les opérations minières aient un visage humain et écologique », dit-il.

Fin

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