L’UFR prévient : « si certains ont des illusions, qu’ils peuvent éliminer des candidats, on est là, on va voir »

Le dialogue politique ouvert il y a plus de 48 heures en Guinée polarise les débats dans les états-majors des partis politiques. A l’Union des forces républicaines (UFR), la porte n’est pas totalement close mais le « retour d’exil » de son leader est fondamental pour le voir le parti autour de la table. C’est Fodé Baldé qui en a fait l’annonce dans la journée d’hier, samedi 26 novembre 2022, à l’occasion de l’assemblée hebdomadaire du parti à son siège à Matam, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.    

Des voix dénoncent le refus des coalitions FNDC Politique (UFR, MoDeL), ANAD (UFDG et Alliés) et RPG/AEC et Alliés de boycotter le dialogue politique. Fodé Baldé, responsable de la communication digitale de l’UFR, dénonce un manque de maturité politique de leurs pourfendeurs.

Fodé Baldé, membre de la cellule de communication de l’UFR

« Vous savez, en Guinée, quand c’est bon, ce sont les autres. Quand c’est mauvais, c’est le président Sidya, c’est Cellou Dalein Diallo. Ce sont eux qui refusent le dialogue… La Guinée est ce qu’elle est, parce qu’il y a sa tête Mamadi Doumbouya. Quand ça ne bouge pas, c’est parce qu’il y a un Mamadi Doumbouya qui n’a pas les compétences de la gestion des choses publiques pour faire face aux réalités. Donc, qu’on arrête de faire croire qu’on peut dissocier les partis politiques de leurs leaders. Un parti politique, c’est un leader, un programme politique, ses militants et sympathisants avec un leadership permettant de mettre en place un programme politique qui répond aux aspirations des guinéens. On besoin de construire des hôpitaux, des écoles, des routes… Qui peut faire ça ? C’est le président Sidya. Donc ne soyez étonnés quand l’UFR dit que notre représentant ne peut être que Sidya Touré. Mais où est le problème. Est-ce que c’est quelqu’un d’autre qui doit décider à la place des militants du parti et de son président ? Non ! Je pense que ceux personnifient les partis politiques ne sont pas démocrates. Sinon, les leaders des partis politiques sont désignés par les militants à travers des congrès. Ils ont été élus et investis par les militants. Comment voulez-vous qu’on les mette à l’écart pour mettre des gens que les militants n’ont pas choisi ? », demande-t-il.

Pour Fodé Baldé, la « persécution » des acteurs politiques ne favorise par l’apaisement du climat politique en Guinée. « Les Foniké Menguè, Ibrahima Diallo, Saïkou Yaya Barry sont en prison parce qu’ils ont pris la parole en public. Est-ce que c’est normal ? Ils n’ont pas demandé d’être libérés, mais d’être jugés. Pourquoi on les garde encore en prison sans qu’ils ne soient jugés ? Aujourd’hui nos leaders sont en exil. Ils sont en exil parce que le CNRD n’a pas créé les conditions pour qu’ils viennent rester en Guinée. Quand vous spoliez la maison de Cellou Dalein et vous y construisez une école, quand vous spoliez la maison de Sidya Touré pour y mettre le bureau du BGDA, pensez-vous que quand les hommes voient leurs biens privés bien acquis retirer de cette façon, vous croyez que qu’ils vont dire que leur sécurité est assurée ? Ils ont raison de quitter la Guinée et aller se réfugier ailleurs parce qu’ils ne sont pas en sécurité en Guinée. Et nous, nous demandons leur retour pour qu’on commence sincèrement le dialogue », a fait savoir Fodé Baldé.

Plus loin, il énumère les points essentiels qui devraient faire l’objet de débats au cours du dialogue. « Nous sommes demandeur d’un dialogue franc et sincère, conformément aux dispositions de la charte de la transition. Nous voulons un dialogue dans lequel on parlera de 5 points : la Constitution, le fichier électoral, le code électoral, l’organe en charge de l’organisation des élections et le chronogramme. Voilà le travail d’un gouvernement de transition. Voilà ce que l’on attend de cette transition. Maintenant, si certains ont des illusions qu’ils peuvent éliminer des candidats, on est là, on va voir. Alors, soyons prêts. Il faut, impérativement, qu’on se mobilise dans nos quartiers, dans nos communes, dans nos régions. Les guinéens ont trop souffert. Il faut qu’on donne le pouvoir à un guinéen qui est capable et c’est le président de l’UFR, monsieur Sidya Touré. On est fatigués. 14 mois avec le CNRD pour rien. On veut aller aux élections en 2023. On veut aller aux élections en 2023 parce qu’on va les gagner », a martelé ce responsable de la communication digitale du CNT.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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